Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Châteauval­lon à l’air libre

Dès ce soir, les Nuits Flamencas ouvrent une série de soirées dans l’amphithéât­re, entre danse, jazz et théâtre. Rendez-vous avec Maria Pagés, Hugh Coltman, les ballets de Monte-Carlo...

- VALÉRIE PALA

Cette année, les Nuits flamencas de Châteauval­lon signent, non pas la fin d’une saison, mais le début d’une autre, celle d’une série de spectacles d’été en plein air, dans l’amphithéât­re, jusqu’au 28 juillet. Des rendez-vous exceptionn­els au son des cigales, à des tarifs qui défient toute concurrenc­e, par rapport aux scènes parisienne­s. Et voici où il reste encore des places : ◗ Les deux hommes ne sont pas de la même famille, mais Jesus Carmona est le choix du directeur artistique des Nuits Flamencas, Juan Carmona. Rendez-vous ce soir avec ce danseur innovant dans la gestuelle. «Ce qui nous intéresse dans notre programmat­ion, c’est l’endroit où l’origine du flamenco rencontre le monde d’aujourd’hui, explique Stéphane de Belleval, directeur de la communicat­ion de Châteauval­lon. Lui est exactement à cet endroit-là. » Il sera accompagné d’un ballet classique pour une danse «festive et très communicat­ive à partager avec le public ». Impétu’s, ce soir à 22 heures, après la danseuse prodige Paloma Fantova,à 19h30, dans le théâtre couvert. Une légende lui succède demain, une femme du flamenco, ce qui n’était pas arrivé depuis un moment dans le festival, Maria Pagés, maintes fois espérée par la Scène nationale et souvent retenue par ses tournées mondiales. « D’une rigueur technique incomparab­le », force incarnée, elle fera tournoyer ses bras sans fin sur une création inspirée d’un poème de Juana Inés de la Cruz, l’une des plus grandes poétesses de la langue espagnole.

Samedi 23 juin, 22 heures. Moments de danse hors du commun avec Les Ballets de Monte-Carlo les 6 et 7 juillet. Aleatorio, création de leur chorégraph­e Jean-Christophe Maillot, poursuit son exploratio­n de la rencontre masculin-féminin, sur une partition de Bach. « Un ballet qui explore la danse contempora­ine, avec les racines du classique », définit Stéphane de Belleval. Les 27 et 28 juillet, Châteauval­lon accueille à nouveau Alterballe­tto ,« l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand ballet italien », et une création de Johan Inger, qui s’est vu décerner en 2016 le Benois de la danse, qui distingue le plus grand chorégraph­e de la scène internatio­nale. Golden days, c’est aussi partir à la rencontre de Tom Waits, Keith Jarret, Patti Smith, en « duo, trio, danse de groupe, une écriture chorégraph­ique parmi les plus belles au monde aujourd’hui » (à 22h). ◗ Hugh Coltman sera le grand rendez-vous jazz de cet été, après que sa voix de crooner et son album hommage à Nat King Cole lui ont valu une Victoire du jazz 2017. Le musicien britanniqu­e vivant en France, ancien leader d’un groupe de blues-rock est déjà parti ailleurs, vers des compos personnell­es, accompagné de sept musiciens, entre pop, jazz de la nouvelle Orléans et blues. « Ça va swinguer », pour Stéphane de Belleval. Samedi 30 juin, à 22h. ◗ La chose n’est pas si courante, l’amphithéât­re accueille aussi du théâtre cet été, Le triomphe de l’amour de Marivaux, mis en scène par Denis Podalydès ,« spécialeme­nt adapté pour le plein air », par le sociétaire de la Comédie française. Un regard forcément contempora­in sur l’oeuvre classique qui entraîne dans son sillage Christian Lacroix pour les costumes, Eric Ruf pour la scénograph­ie .... 20, 21 juillet, 22 heures. Mais aussi dans le théâtre couvert : Les chants des marins kabyles avec Cheikh Sidi Bemol, mais sans Fellag finalement, voyage dans les couleurs de la Méditerran­ée (10 juillet, à 20h30). Info : Le spectacle de Kader Attou, Un Break à Mozart 1.1 ,le29 juin affiche complet. Savoir + Tarifs de 10 à 27 euros.

www.chateauval­lon.com

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(Photos DR) Golden Days, Hugh Coltman, Maria Pagés, du Marivaux...

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