Mitsubishi L : le dernier des Mohicans
Les vrais baroudeurs sont de plus en plus rares sur le marché. Chez Mitsubishi, le Pajero tirera sa révérence dans quelques mois, laissant au L200 le soin de satisfaire les amateurs de baroudeurs. Comme tous les pick-ups, il bénéficie en France d’une sorte de niche fiscale : considéré comme un véhicule utilitaire, il n’est pas soumis au malus. D’où un regain d’intérêt depuis quelques années pour ce Mitsubishi, qui mixe l’avantage d’une benne de chargement et celui de pouvoir embarquer quatre ou cinq personnes selon que l’on opte pour une carrosserie Club Cab (à partir de 28 390 euros TTC) ou Double Cab (à partir de 31 390 euros TTC). C’est cependant cette dernière qui se révèle la plus polyvalente et familiale, avec davantage d’espace à l’arrière et des portes qui s’ouvrent dans le même sens que celles de devant. De quoi profiter à plusieurs des escapades hors piste, où la transmission intégrale permanente du L200, avec gamme de rapports €) courts, permet presque de grimper aux arbres ! Bien sûr, le châssis (à essieu rigide et suspensions à lame à l’arrière) génère des trépidations et des mouvements de caisse sur les pistes caillouteuses. Il ne faut pas non plus en attendre l’agilité d’un SUV sur parcours routier. Pour un pick-up, le L200 procure néanmoins un confort appréciable, et dispose d’un équipement digne d’une berline, sur les versions Intense et Instyle. Par rapport à l’entrée de gamme Inform, celles-ci voient la puissance du moteur 2.4 Turbodiesel passer de 154 à 181 ch. Une puissance adaptée au gabarit généreux de l’engin (1 875 kg à vide et 5,21 m de long). La finition Instyle est, par ailleurs, livrée d’office avec une boîte automatique à cinq rapports, qui augmente le confort de conduite, pour une consommation qui est restée raisonnable lors de notre essai : 11,5 l/100 km sur route, 14 l/100 km en y ajoutant un peu de piste.