TViitsriete inédite dtreoilsa villa dliegnPeasul Ricard
La famille du célèbre industriel marseillais a profité du Grand Prix de France pour faire exceptionnellement découvrir la villa du « patron » à quelques journalistes. Nous y étions
Depuis que Paul Ricard s’en est allé, en 1997, son impressionnante villa sur les hauteurs de Signes est inhabitée. L’entretien et la surveillance restent toutefois assurés par un sympathique gardien et ses proches. Des promeneurs indiscrets la photographient parfois. Et la famille de l’entrepreneur marseillais vient de temps à autre y passer quelques jours. « Nous avons pensé un moment en faire un musée ouvert au public et puis l’idée a été abandonnée », glisse Pascale Ricard, la petite-fille du « patron », qui nous fait visiter les lieux ce jour-là. Résultat, la bâtisse que l’entrepreneur marseillais a habité de 1965 à sa mort a gardé tout son mystère. Rares sont ceux à avoir eu la chance d’y pénétrer. De part sa situation déjà: c’est un nid d’aigle posé dans la garrigue, sur les hauteurs imprenables du plateau de Signes. Si imprenables d’ailleurs que notre GPS ne trouvera rien de mieux à indiquer qu’une piste caillouteuse pour nous y rendre. Abandonnés par notre voiture, nous finirons même notre chemin à pied! Mais qu’importe: il faut croire que c’est le genre de visite exceptionnelle qui se mérite.
C’est ici qu’il a imaginé le circuit
La villa de la Tête de l’évêque est aujourd’hui encore un véritable témoignage de tout ce que ce Marseillais de naissance a pu créer d’important dans sa vie. Ses centaines de tableaux, l’étrange laboratoire pour tester des assemblages d’alcools, l’atelier où il concevait des maquettes de navires, son magnifique bar… Sans oublier la salle à manger et son incroyable perspective sur le littoral et le circuit du Castellet : la Tête de l’évêque se parcourt effectivement comme un musée à la gloire de l’inventeur du célèbre apéritif anisé. Pour Pascale Ricard, c’est ici, peut-être de cette terrasse vertigineuse, qu’il a imaginé l’enceinte automobile devenue mythique longtemps après sa construction en 1970. «Quand on a appris le retour du Grand Prix de France, on a tous eu à l’esprit son petit sourire.» Pour ce week-end unique, soixante membres de la famille Ricard ont ainsi fait le déplacement à Signes, comme d’autres un pèlerinage sur les traces du mythe.