Var-Matin (La Seyne / Sanary)

, voilà Panis à Bandol!

L’ultime Français vainqueur en Formule 1 il y a déjà 22 ans est le parrain des animations bandolaise­s proposées autour du Grand Prix, depuis hier et jusqu’à demain

- Sébastien HÉNOT Laurent MARTINAT

Le circuit Paul-Ricard n’a pas l’exclusivit­é de la F1. Bandol est également « dans la course » à sa manière, depuis hier et jusqu’à demain sur le quai du port, avec des simulateur­s de conduite, des démonstrat­ions, des courses, l’exposition d’une sélection de photos de Bernard Asset... Et avec un parrain de « première ligne » en la personne d’Olivier Panis, 51 ans, dernier lauréat français d’un grand prix, à Monaco en 1996. Rencontre.

Être le dernier Français vainqueur d’un grand prix reste-t-il une fierté, ou finissezvo­us par vous lasser que l’on vous le rappelle ?

Cela reste une fierté, et cela me fait plaisir : quand on m’en parle, j’ai l’impression que c’était l’an dernier. Mais j’aimerais quand même qu’un Français gagne rapidement, pour la France et pour le sport automobile français !

S’il y a un seul grand prix à gagner pour un Français, est-ce celui de Monaco, le plus prestigieu­x, ou celui de France ?

Moi, j’aurais aimé gagner les deux... et le GP de France au Castellet ! Quand tu es dans ton pays, devant tes fans, c’est quand même quelque chose.

Voyez-vous votre successeur en Pierre Gasly, Romain Grosjean ou Esteban Ocon ?

Romain est rapide et a l’expérience, mais je pense qu’il n’aura plus la voiture pour se battre pour la victoire. Je connais très bien Pierre, il a couru avec mon fils Aurélien ( ans) : c’est un super talent, comme Esteban. Et le « Monégasque-Français » Charles Leclerc a aussi un très bel avenir devant lui. Tous trois sont dans une bonne filière, mais il n’y a pas beaucoup d’appelés et très peu d’élus...

Au sujet de votre fils, il n’a pas suivi vos traces en F...

Il avait les qualités pour, mais quand on voit les budgets désormais nécessaire­s avant d’y arriver... et avoir un père encore dans la partie ne facilite

() pas les choses ! La F, c’est fantastiqu­e, mais il n’y a pas que la F et il a fait le choix du championna­t du monde de voitures de tourisme avec Audi : c’est déjà une chance de vivre de sa passion.

Et le successeur d’Alain Prost au championna­t ?

Pierre, Romain, Esteban et Charles en sont capables... s’ils ont la bonne voiture. Mais être champion du monde, c’est aussi une gestion...

Votre avis sur le retour de la Formule  en France et au Castellet ?

C’est magique ! Il faut remercier tous ceux qui se sont mis autour d’une table pour faire renaître ce Grand Prix sur ce magnifique circuit. Sans oublier l’équipe du circuit Paul-Ricard, qui a apporté sa pierre à l’édifice.

Comment vous êtes-vous retrouvé parrain des animations bandolaise­s ?

J’ai une histoire avec Bandol. Quand j’ai gagné le Volant Elf au Castellet en , je suis tombé amoureux de Bandol et j’y ai habité. Alors, quand la mairie m’a invité...

Votre pronostic pour le Grand Prix, ce week-end ?

Je mettrais bien une pièce sur Hamilton... Et je pense que les Français vont bien figurer : leurs voitures peuvent bien marcher, ici.

Et pour le championna­t ?

C’est génial que Ferrari soit revenu au niveau de Mercedes. C’est ouvert et je pense que ça le restera jusqu’au dernier grand prix, sauf si l’un ou l’autre rencontre des problèmes techniques. Cela va faire une belle saison, avec aussi Red Bull.

1.Avec Fabien Barthez, Olivier Panis a lancé une écurie en endurance en janvier 2016.

Texte : Photo :

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Olivier Panis, hier et aujourd’hui, mais toujours à Bandol !

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