Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« C’est moi, quoi... »

- RECUEILLI PAR V.M.

Mettez le à la porte et il reviendra par la fenêtre. C’est l’histoire de la carrière d’Olivier Giroud, dont le retour dans le onze, contre le Pérou, a fait un bien fou au collectif tricolore. Dans le 4-4-2, il n’y a pas mieux. L’attaquant a de grandes ambitions pour la suite. Il l’a dit haut et fort : « Cette équipe est pétrie de talent et a les moyens de ses ambitions : gagner la Coupe du monde. »

Comment avez-vous vécu votre retour en grâce contre le Pérou ?

Très bien. J’étais attendu sur ce match et il fallait que je réponde présent. J’ai essayé d’apporter ma pierre à l’édifice et je suis content de ce que j’ai réalisé. Après notre premier match, on a bien réagi. Il faut persévérer, encore progresser. C’est l’un de mes matchs les plus aboutis en Bleu, même si je n’ai pas marqué. C’est un match qui va compter au niveau personnel, surtout vu le contexte et l’attente.

Vous aviez été surpris de débuter sur le banc contre l’Australie ?

Oui, j’étais frustré, déçu. C’est normal… J’ai envie de jouer tous les matchs. C’est le cas de tout le monde dans ce groupe, j’imagine.

C’est lorsque vous n’êtes pas là qu’on se rend compte de votre importance, comme l’ont dit Didier Deschamps et Arsène Wenger ?

C’est plaisant d’entendre ça. Tout le monde a le droit de se tromper. Enfin, ce serait un peu prétentieu­x de ma part. Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, mais c’est bien de faire réfléchir par son absence et surtout de répondre présent quand on t’attend, quand on te donne l’opportunit­é de t’exprimer. Le choix du sélectionn­eur, je l’ai compris et accepté, même s’il était difficile, parce qu’il me l’a expliqué. Ce n’était pas une injustice, il faut le prendre comme ça. Tout au long de ma carrière j’ai fait face à ce genre d’épreuves dont je me sers pour revenir encore plus fort. C’est moi, quoi… Le foot est un éternel recommence­ment.

Pourquoi ça s’arrêterait ? Avec Antoine Griezmann, vous avez reformé un duo qui fonctionne depuis l’Euro ...

C’est moi qui déclenchai­s le pressing, parce que j’étais le plus proche des Péruviens. Avec Antoine (Griezmann), on avait des consignes. Tout était bien clair et huilé. On avait bien travaillé à l’entraîneme­nt. On voulait mettre plus d’agressivit­é et de déterminat­ion. En pressant, on donne envie à son partenaire de le faire aussi. Il est là aussi le plaisir. Le plaisir, ce n’est pas qu’un crochet et une frappe en lucarne. Il faut rechercher du plaisir même dans la douleur.

Êtes-vous encore surpris par N’Golo Kanté, vous qui l’avez découvert en club à Chelsea depuis cet hiver ?

C’est le même au quotidien, à Chelsea et en Equipe de France. Je ne suis pas surpris parce que je commence à bien le connaître et vous aussi. Il est très consistant dans ses prestation­s, très important pour nous. C’est comme si on jouait à  sur le terrain. Il fait le boulot de deux mecs. Même contre le Pérou, en n’étant que deux au milieu, on avait l’impression d’être trois parce qu’il était partout.

Il y a un décalage entre les analyses faites à l’extérieur et votre perception très positive de la situation des Bleus. Le comprenez-vous ?

Bien sûr que vous êtes très exigeants avec nous. C’est une bonne chose parce que ça veut dire que cette équipe est pétrie de talent et a les moyens de ses ambitions : gagner la Coupe du monde. Les attentes restent énormes et on va compter sur vous pour nous encourager au fil de la compétitio­n et être un peu plus positifs.

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