Six ans après des attentats en Corse, deux acquittements et trois incarcérations
La cour d’assises de Paris a acquitté, dans la nuit de vendredi à samedi, deux nationalistes corses, Pierre Paoli et Ferdinand Agostini, tous deux âgés de 65 ans, mais condamné six autres dont trois avec mandat de dépôt pour des attentats contre des résidences secondaires sur l’île en 2012. Après dix heures de délibéré, le président de la cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats et non d’un jury populaire comme c’est le cas dans les affaires de terrorisme, a annoncé le verdict dans une salle comble. Quelques minutes après, les trois accusés les plus lourdement condamnés quittaient la salle pour la prison, dans l’agitation, en criant Liberta ! sous les applaudissements du public. La mère de l’un d’eux s’est évanouie, alors qu’un père a pris à partie un gendarme qui ne le laissait pas embrasser son fils qui partait en détention. Les huit nationalistes corses étaient jugés depuis le 11 juin pour des faits remontant à mai et décembre 2012: plusieurs dizaines d’attentats avaient alors visé des résidences secondaires aux quatre coins de l’île, sans faire de victimes. Des attaques revendiquées par le Front de libération nationale
étaient traités d’affabulateurs avant que la tragédie du Bataclan ne règle hélas ! la polémique. Quand femmes ont été agressées sexuellement à Cologne dans la nuit du nouvel an , il fallait cacher que les agresseurs étaient des migrants au motif itératif de ne pas stigmatiser, alors que cela reflétait des différences majeures dans la vision que certaines sociétés, cultures ou religions ont des femmes. Plus fort encore, dans une Europe encore minée par la crise économique, une immigration massive était présentée comme une chance au motif que les migrants seraient massivement des médecins ou des ingénieurs. S’il y a eu effectivement un certain nombre de professions intellectuelles corse (FLNC), au nom de son « combat contre la spéculation immobilière ». Mais tous ont nié avoir pris part à ces attentats. Ces nationalistes affirment ne pas avoir été membres du FLNC sans toutefois condamner la lutte armée, à laquelle ce groupe clandestin a fini par renoncer il y a quatre ans. Il s’agissait donc a priori du dernier procès pour des «nuits bleues» en Corse (séries d’attentats).
accepteraient sans doute mieux l’accueil de personnes qui justifient effectivement du statut de réfugié si on arrêtait de part et d’autre de leur raconter des balivernes…