thriller sombre sur la lutte contre les cartels
De Stefano Sollima. Avec Benicio Del Toro, Josh Brolin, Isabela Moner. Durée : h . Genre : thriller. Notre avis :
L’histoire SICARIO : LA GUERRE DES CARTELS
Les cartels mexicains font régner la terreur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rien ni personne ne semble pouvoir les contrer. L’agent fédéral Matt Graver (Josh Brolin) fait de nouveau appel au mystérieux Alejandro (Benicio Del Toro) pour enlever la jeune Isabela Reyes (Isabela Moner), fille du baron d’un des plus gros cartels, afin de déclencher une guerre fratricide entre les gangs. Mais la situation dégénère et la jeune fille devient un risque potentiel dont il faut se débarrasser. Face à ce choix infâme, Alejandro en vient à remettre en question tout ce pour quoi il se bat depuis des années…
Notre avis
Après Jurassic World et Ocean’s 8, la mode est aux suites qui changent de réalisateurs. Les fortunes sont diverses et à ce jeu-là, sans égaler le premier volet signé Denis Villeneuve, Sicario s’en sort honorablement. L’artiste canadien n’est pas le seul à manquer à l’appel : Emily Blunt, qui campait l’ancienne héroïne, ne figure pas au générique. L’idée est de se concentrer sur les gros bras incarnés par les charismatiques Benicio Del Toro et Josh Brolin. Des personnages au caractère fort que les deux hommes se font un plaisir de retrouver. Leur amitié virile et leurs coups de sang fonctionnent donc à plein régime, dans un opus plus orienté action, avec son lot de fusillades en plein désert. Quelque part entre l’esprit de Mad Max et la cavale de Logan, la virée confirme également le talent de l’italien Stefano Sollima, qui à travers la série Gomorra ou le thriller Suburra, nous avait démontré sa capacité à dépeindre des relations complexes, et en aucun cas manichéennes, entre gens du pouvoir et ceux qui le subissent. C’est à nouveau le cas lors de son passage outre-Atlantique, qui malgré des passages laborieux et certaines incohérences conserve ses marques de fabrique. Le lien noué entre le toujours imprévisible Alejandro – Benicio Del Toro, donc – et l’adolescente kidnappée – Isabela Moner, un talent à suivre -, sur fond de deuil et de trahison mérite l’attention. Quant aux scènes musclées, elles sont modernes, dynamiques et dégagent une certaine violence… Un savoir-faire percutant que l’on devrait retrouver dans l’adaptation du jeu vidéo Call Of Duty, à laquelle Stefano Sollima s’attachera prochainement.