Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Claire Chazal, son rôle au théâtre Liberté

A Toulon mardi pour dédicacer son dernier livre, Claire Chazal, présidente du conseil d’administra­tion du Liberté, en a profité pour revenir sur son rôle au sein de la scène nationale

- PROPOS RECUEILLIS PAR SIMON FONTVIEILL­E sfontvieil­le@nicematin.fr

Depuis décembre , l’ancienne présentatr­ice star du JT de TF est, depuis décembre , présidente du conseil d’administra­tion du théâtre Liberté. De passage à Toulon pour dédicacer son dernier livre (Puisque tout passe fragments de vie aux éditions Grasset) et participer aux conseils d’administra­tion du Liberté et de Châteauval­lon, Claire Chazal en profite pour revenir sur son expérience du théâtre. Entretien.

Claire Chazal, quel est votre rôle exact au sein du théâtre Liberté ?

Pour commencer, je n’ai aucun rôle opérationn­el ! Je suis également au conseil d’administra­tion, sans être présidente, du théâtre de Chaillot et du Cent Quatre, à Paris, et du Ballet Preljocaj à Aix-enProvence. Concrèteme­nt, pour le Liberté, je viens à deux conseils d’administra­tion par an, point. C’est ça la réalité... Le poste de président du conseil d’administra­tion est un poste bénévole, et il se trouve qu’on m’a élue à sa tête.

Et comment ça s’est passé ?

Je suis une personnali­té qualifiée choisie par l’État et je connais Charles Berling depuis très longtemps. Charles et Pascale Boeglin (directeurs du théâtre Liberté) m’ont proposé et j’ai dit oui ! L’idée est de soutenir la politique des directeurs qui vont ont demandé de venir. On peut discuter et échanger sur la programmat­ion. Je vais voir moi-même beaucoup de choses de mon côté, mais ce n’est pas moi qui la définie. Mais l’idée cette année, et c’est pour ça que je suis arrivée, c’est qu’ils souhaitaie­nt faire la fusion entre Châteauval­lon et le Liberté. C’est ça que j’ai « accompagné ».

Quel regard portez-vous sur Châteauval­lon, très porté sur la danse, et cette fusion ?

La danse, c’est ma passion principale ! L’été, j’allais voir des festivals à Châteauval­lon quand j’étais plus jeune ! Concernant la fusion, l’arrivée de Pascale et de Charles se passe bien. Ils sont en train de préparer leur première programmat­ion, pour -, et faire en sorte que la danse soit encore plus présente à Châteauval­lon.

Et comment vous « accompagne­z » ?

Je peux en parler à Paris, si je vois la ministre de la Culture ou Emmanuel Macron, je leur parle du Liberté, du projet Châteauval­lon, qu’ils doivent venir! Et les retours sont plutôt positifs. Françoise Nyssen cherche à développer les activités théâtrales hors des murs. Et le Liberté le fait déjà beaucoup.

Et qu’est-ce qu’a le Liberté en plus des autres théâtres ?

Il a une programmat­ion brillante, des pièces qu’on découvre d’ailleurs soit ici, soit à Paris. Par exemple, en mars , la pièce Thyeste de Sénèque et mise en scène par Thomas Jolly, est jouée au Liberté. Et c’est une coproducti­on du théâtre qui fera l’ouverture du festival d’Avignon en juillet . C’est assez remarquabl­e ! Et encore, je ne parle que du théâtre. Vous avez aussi les ateliers avec les enfants, Toulon plages, des activités en direction des collèges, du jeune public...

Vous avez présenté le JT de TF de nombreuses années, et de fait côtoyé beaucoup de personnes très différente­s. Ça vous est utile dans votre rôle ?

Encore une fois, ce n’est pas ma première expérience dans un théâtre. Olivier Py m’avait fait venir au conseil d’administra­tion du théâtre de l’Odéon quand il le dirigeait (de  à , Ndlr). J’ai donc pu comprendre de l’intérieur comment fonctionna­it un théâtre.

Et comment ça fonctionne ?

Il y a surtout beaucoup de contrainte­s financière­s. La manne de l’État est de plus en plus réduite et l’exigence artistique reste la même... Il faut faire avec... L’idée est donc maintenant de se tourner vers le mécénat. Et c’est un axe de développem­ent du Liberté, comme les autres théâtres.

Vous présentez Entrée libre, une émission culturelle sur France . Ce sont des activités qui se complètent ?

Disons que je me sers de tout ce que j’observe pour préparer mes émissions. Pour prendre un exemple concret, quand Raphaël Personnaz a créé à Toulon, en novembre, Vous n’aurez pas ma haine, nous avons tourné un sujet ici. Il ne faut tout de même pas oublier que le journalism­e est mon activité principale! Je ne suis que bénévole dans ces conseils d’administra­tion !

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(Photo Dominique Leriche) Quand elle croise le président Macron ou la ministre de la Culture, Claire Chazal les incite à venir au Liberté et à Châteauval­lon.

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