Nouvelle promenade sur le quai des Sous-mariniers
Rénové pour un coût d’1,6 million d’euros, le quai des Sous-mariniers a été inauguré, hier matin. Si des habitants saluent les travaux, d’autres s’inquiètent de la qualité de l’air
Toulon
Hier, sur les coups de 10 h 30, un petit air de guinguette s’échappe du quai des Sousmariniers, du côté du port Marchand. La cause? L’inauguration, presque un an après la pose de la première pierre (notre édition du 11 janvier 2018) du réaménagement de ce quai nouvelle version et du square du Président-Jacques-Boyer. Aux manettes, la Chambre de commerce et d’industrie du Var (maître d’ouvrage) et le maire de Toulon, Hubert Falco. Proposant une promenade de 220 mètres avec éclairage, paletage en bois synthétique, caméra de surveillance, jardinières et ombrières, son but est, aux dires de M. Falco, « d’ouvrir le port aux touristes et aux Toulonnais ». Et à en croire certains commerçants du coin, cet investissement d’1,6 million d’euros (partagé entre la CCI, la Ville et la Métropole TPM) est plutôt bienvenu. « Avant, c’était misérable, mal fréquenté. J’ai même un client qui a été agressé un soir», lâche Guillaume Mornand, patron du restaurant l’Ostréa. Selon Jacques Bianchi, président de la CCI varoise, ce projet n’est qu’une partie d’un programme d’aménagement plus vaste. Ce dernier comprend la construction d’un parking hors-sol avec un toit terrasse à côté des ferries (comprenant 300 places, il doit être terminé fin 2019 pour un coût compris entre 10 et 12 millions d’euros) et celle du quai de 400 mètres destiné aux navires de croisières, sur l’ancien site de DCNS, au Mourillon.
Fausse note
Mais, fausse note de la guinguette, une douzaine d’habitants, rassemblés au sein du collectif « Port de Toulon, halte aux nuisances », ne l’entendent pas vraiment de cette oreille. «Une promenade oui, mais avec les navires, Toulon est une des villes les plus polluées de France!», lancent Va Wagner en réclamant l’électrification des quais. «Il n’y a pas la puissance électrique nécessaire, assure Jérôme Giraud, directeur des ports à la CCI. Mais nous sommes en discussion avec la Corsica Ferries pour créer l’équivalent d’un groupe électrogène avec une pile à combustion fonctionnant à l’hydrogène.» Les premiers résultats ne sont pas attendus avant un an et demi.