« We love this game »
Et Moscou s’est soulevé, d’un seul homme, pour fêter le but de la Corée du Sud face à l’Allemagne. C’est aussi ça la Coupe du monde, une fête à ciel ouvert, où l’on aime que le petit croque le gros mais, surtout, que la Mannschaft prenne la porte, dès le premier tour. Nous revoilà donc, à Moscou, pour une journée loin des Bleus, égayée par Constantin, notre chauffeur de taxi, qui a baladé Patrice Evra dans Istra, il y a quelques jours. En Russie, aussi, le selfie est à la mode et « Tonton Pat’ » se retrouve en fond d’écran d’une personne qu’il ne reverra jamais. Constantin nous a déposé au stade du Spartak, qu’il supporte quand ce ne sont pas le Brésil et la Serbie qui prennent possession des lieux. Il déteste le CSKA et compare la rivalité entre les deux clubs moscovites à celle entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille. Sur le parvis, les « Auriverde » sont partout. Ils portent des tenues improbables et font beaucoup plus de bruit que les supporters français qu’on ne voit pratiquement jamais, hormis Clément d’Antibes qui a eu les honneurs d’un prime-time sur la première chaîne de télévision du pays, avec son coq ! Juste avant de vibrer pour l’hymne brésilien (vivement samedi pour celui de l’Argentine, en vrai), on a croisé Juan Pablo Sorin. Il porte toujours le cheveu très long, mais ne souhaite pas parler du 8e de finale contre la France. Un confrère l’a appris à ses dépens en prenant un joli vent... Nous, on a commencé à entrer dans notre huitième en échangeant des messages avec Renato Civelli et Dario Cvitanich qui n’ont jamais oublié Nice et inversement. On a parlé de Maradona, de Messi, de bonnes viandes et de Koziello qui a fait le voyage à Buenos Aires pendant ses vacances. Une riche idée qu’on va imiter, en novembre, avec des amis. On sera bien reçu, c’est certain, qu’on gagne ou qu’on perde... « We love this game »