Le Brésil à l’usure
Cette fois, Neymar n’a pas pleuré, ne s’est pas effondré au moindre contact et n’a donc pas exaspéré la terre entière. Il a joué son match, plutôt bien même, et a affiché des nets signes de progrès pour la suite de la Coupe du monde. Pour le Brésil, la suite, c’est un huitième de finale qui promet d’être très animé, en tribune déjà, contre le Mexique et sa cohorte de fans peinturés. Contre la Serbie, hier soir à Moscou, ce ne fut pas toujours une partie de plaisir pour la sélection de Tite qui a rapidement dû faire sans Marcelo, touché à la cuisse, et sans doute out pour la suite. Bons manieurs de ballon et forts dans le duel, les Serbes ont fait belle impression. Ce fut notamment le cas en début de seconde période, avec deux occasions énormes pour cette « bête » de Mitrovic d’égaliser (61’, 65’), mais Alisson a pu compter sur la vaillance de Silva et un peu sur ses mains. Au lendemain d’un indigne France - Danemark, on a apprécié de revoir de l’intensité lors d’un match de football, qui plus est en Coupe du monde, l’épreuve suprême que les Bleus et les Danois n’avaient pas respecté la veille. Hier soir, dans le stade flambant du Spartak, les supporters serbes et brésiliens en ont eu pour leur argent. Rapidement, Neymar a fait son show, mais n’est pas parvenu à tromper Stojkovic, dont le style demeure un mystère. On s’en est aperçu sur l’ouverture de score de Paulinho, servi magnifiquement par Coutinho au passage, une action sur laquelle le gardien serbe n’est pas bien net. Pas génial mais efficace, le Brésil a mis fin au suspense avec un but « 100% PSG », à savoir Neymar au corner pour Silva de la tête. Hélas, les « Auriverde » n’auront pas la possibilité de prendre leur revanche de 2014 face à l’Allemagne, éliminée piteusement dès le premier tour après sa déroute face à la Corée du Sud. Didier Deschamps a raison, « ce n’est facile pour personne » en Coupe du monde… Pour la France, en effet, c’est très compliqué, même.