Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’aménagemen­t de la place de la Lune est lancé

Après une phase de concertati­on avec les administré­s, le coup d’envoi de l’aménagemen­t de cet espace public a débuté hier. Chacun est convié à y prendre part, jusqu’à dimanche

- M. G. mguillon@nicematin.fr

La Pleine Lune (c’était la nuit dernière) ne leur aura pas porté chance. La première journée du chantier destiné à relooker la place Benoît-Frachon (l’autre nom de la place de la Lune) avait pourtant bien commencé hier matin. Et puis en début d’après-midi, patatras ! «Vers14h30,ila fallu ranger en urgence tout ce qu’on pouvait et mettre en sécurité le matériel électrique », relate Céline Chicharro, la chef de projet. Les trombes d’eau qui se sont abattues durant une partie de l’après-midi ont contraint l’équipe municipale et ses soutiens à clôturer, plus tôt que prévu, ce premier jour de travail. Ce n’est que partie remise : la météo s’annonce bonne pour la suite, permettant la reprise des travaux dès ce matin. Réintrodui­re de la biodiversi­té dans la ville et redonner des usages à cet espace public : tels sont les deux axes qui ont préludé à ce projet d’aménagemen­t de la place de la Lune. Un projet qui a été élaboré avec les riverains et autres Seynois intéressés, lors de trois journées de concertati­on organisées fin mai et début juin. Et, en cette fin de semaine, les acteurs du projet passent de la réflexion à la concrétisa­tion.

« Des espaces de conviviali­té »

Devant la maquette en carton qu’elle a conçue, Céline Chicharro livre les détails de ce qui va être réalisé : « Ici,

sur deux des trois boulodrome­s existant sur de la place, on aménage une scène de 16 m², à savoir un dallage de bois sur lequel pourront s’installer des musiciens. Le tout sera bordé par une table longue de 4 mètres. Lors des consultati­ons, les gens ont en effet insisté sur les espaces de conviviali­té qu’ils veulent voir mis en place. Du reste, on va aussi installer du mobilier de petites formes et de différente­s tailles afin de multiplier les assises de différente­s hauteurs ». Détail qui a son importance : tout est fabriqué et façonné sur place. Des planches sont découpées pour devenir des éléments d’estrade, de mobilier, de bibliothèq­ue ou de jardinière­s. « On va fabriquer

une vingtaine de jardinière­s, de différente­s hauteurs, qui seront disséminée­s sur la place pour apporter de la végétation et créer des cheminemen­ts, précise la chef de projet. C’est aussi un axe fort qui est ressorti des consultati­ons : les gens ont montré une vraie sensibilit­é pour l’apport de végétaux, afin que la place soit verte toute l’année. En même temps, beaucoup ont conscience qu’il faut privilégie­r des essences méditerran­éennes, qui consomment très peu d’eau ».

Nichoirs et hôtels à insectes

Dans ce même esprit de réintroduc­tion de la biodiversi­té en ville, une dizaine de nichoirs

vont être installés dans les micocoulie­rs, voire perchés sur des mâts. « C’est aussi un support de sensibilis­ation et d’informatio­n, notamment pour les enfants. Et puis deux “hôtels à insectes” sont prévus, faits de divers matériaux naturels, qui serviront d’abri de reproducti­on ». Suite aux demandes des habitants, Céline et son équipe ont aussi mis en place hier un atelier mosaïque pour « une petite réalisatio­n dans l’esprit des jardins du sud de l’Espagne. La plaque réalisée sera posée sur le fronton du jardin ». Parmi les requêtes retenues, figure également l’installati­on d’une “bibliothèq­ue libre” : « Nous allons donc la fabriquer et elle sera alimentée par les bibliothèq­ues municipale­s, qui fourniront des ouvrages ». Encore au menu des jours à venir : la constructi­on de structures en bois, sur lesquelles les enfants pourront grimper et s’amuser.

N’oubliez pas vos gants !

Autre atelier lancé hier : la déco du préfabriqu­é qui sert de local technique pour ranger le matériel. Des graffeurs l’habillent avec des motifs bucoliques, auxquels viendront s’ajouter des peintures réalisées par des écoliers. Tous les ateliers débutés hier vont donc se poursuivre jusqu’à dimanche, et tous ceux qui voudront se joindre au chantier sont les bienvenus. « Ce jeudi, nous avons eu une dizaine de participan­ts, ce qui est correct pour un jour ouvré. Nous aurons plus de monde samedi et dimanche. Pour les trois jours restants, nous attendons les volontaire­s à partir de 8h30 et jusqu’à 19 h. Venez avec une paire de gants », précise encore la chef de projet.

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 ?? (Photos Dominique Leriche) ?? L’équipe a débuté la journée d’hier sur les chapeaux de roues, découpant à la scie circulaire des planches et des madriers pour les différente­s constructi­ons à mettre en place sur le site.
(Photos Dominique Leriche) L’équipe a débuté la journée d’hier sur les chapeaux de roues, découpant à la scie circulaire des planches et des madriers pour les différente­s constructi­ons à mettre en place sur le site.
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La maquette de l’aménagemen­t en cours.Sous la houlette de l’associatio­n Amiq, les élèves de deux classes de maternelle de l’école Anatole-France ont participé au chantier hier : ils ont fait des semis, peint des nichoirs et dessiné des formes de fleurs et de feuilles qui viendront décorer le local technique et des jardinière­s.
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