«Si les habitants du Broussan ne sont pas d’accord, je les écouterai»

Madame le maire Blandine Monier

Que pensez-vous de cette polémique ?

C’est simple : si des habitants au Broussan ne sont pas d’accord pour qu’on installe cette antenne, qu’ils se fassent connaître, je les écouterai. Moi, quand j’ai été élue, on m’a dit : il faut une antenne-relais au hameau car le portable ne passe pas. Les gens étaient nombreux à se plaindre de ne pas capter. Mais si, maintenant, on m’explique qu’il faut faire marche arrière, je n’irai pas contre la volonté générale. Même si on a travaillé d’arrachepied pour en arriver là.

Ça a été difficile de se faire entendre ?

Pour vous dire : les premières mesures pour déterminer si nous nous trouvions ou non en zone blanche avaient été réalisées à Sainte-Anne, où le téléphone passe parfaitement, et non au Broussan ! J’ai dû leur expliquer que le village comptait trois hameaux… Non, ça n’a pas été simple de faire partie du programme national de résorption des zones blanches. J’ai travaillé comme une forcenée sur ce dossier mais c’est enfin en passe de se résoudre. Le montage avec Orange avance bien.

D’après vous, le clocher était-il le meilleur site pour une antenne ?

C’est Orange qui a choisi. D’après eux, un point haut, au centre du village, c’était le lieu le plus pertinent et le plus pratique pour qu’on puisse capter dans un rayon de  m à la ronde.

Que pensez-vous des arguments sur les risques sanitaires d’une telle antenne ?

Orange nous a donné des garanties. En l’état actuel des connaissances, il semble qu’il n’y ait pas de risque. Et puis, si une antenne relais n’est pas bonne pour la santé, j’imagine que, dans ce cas, le portable ne l’est guère non plus... Après, je me dis parfois que la vie serait effectivement plus tranquille sans téléphone! Plus sérieusement, pour des raisons de sécurité de la population, je pense au contraire que le fait d’avoir le téléphone au Broussan est une bonne chose. Et puis bon, cette antenne est une solution provisoire. A terme, on espère une autre installation.

De quel type d’installation parlez-vous ?

Nous avons candidaté à un nouvel appel à projet. Mais si ça se fait, là encore, c’est l’opérateur qui choisira le site et qui financera l’installation.

Revenons au clocher : vous n’avez pas peur que ça défigure l’église ?

Soyons sérieux : l’antenne doit faire la taille d’une boîte à chaussures ! L’impact visuel sera très faible.