Au conseil l’opposition resserre les rangs
La démission de Didier George et de deux autres élus de son groupe redistribue les cartes pour les adversaires du maire. Ça s’est vu (et entendu) lors du conseil municipal de mercredi
Est-ce «l’approche des élections », comme l’a sous-entendu le maire ? Est-ce le vote « de décisions qui engagent la commune sur plusieurs millions d’euros », comme l’a justifié son opposant Olivier Thomas ? Toujours est-il que la séance du conseil municipal de mercredi après-midi a été particulièrement agitée, ponctuée d’un incessant ping-pong verbal entre Ferdinand Bernhard et ses adversaires politiques, bien plus virulents que ce à quoi ils nous avaient habitués ces derniers temps. Ce changement de ton est peut-être aussi à mettre au crédit de la démission de Didier George et de ses colistiers (voir par ailleurs), remplacés numériquement par des proches de Cécilia Papadacci et d’Olivier Thomas, dont son « bras droit », Emmanuel Serra, et sa femme, Laurence Pellegrini. Si ces derniers ne se sont guère fait remarquer, les deux chefs de file de l’opposition n’ont donc eu de cesse de contester les délibérations ou d’attaquer le maire… qui ne s’est pas défaussé dans sa position favorite de contre-attaquant. Bref, de toute évidence, l’opposition sort ragaillardie de ce jeu de chaise musical au conseil municipal.
Des logements sociaux au menu
L’autre explication à ces débats enflammés tient dans les sujets abordés : « affaire » du conseil mouvementé en 2014, casino, horodateurs, rythmes scolaires… Toutes ces questions ont mis le feu aux poudres, tout en accouchant d’une (ou plusieurs) souris. Jusqu’à celle des logements sociaux. Ainsi, 35 habitations à loyer modéré vont être construites rue Robert-Schuman (site de l’Agora) ; 25 vont être livrées route de la gare (Le Kalliste), 17 chemin de Saint-Roch (Villa Kanopé) et 38 sur le terrain situé en face du collège La Guicharde, accompagnés d’une crèche. De « bonnes opérations », dixit le maire, réalisées suivant des « montages avantageux » pour la ville (loyers capitalisés, prise en compte de la valeur foncière dans le cadre des pénalités SRU, valorisation du patrimoine…). Sanary agrandit lentement mais sûrement son parc HLM… ce que n’a pas contesté l’opposition.