« Subir jours de détention et pas une excuse ! »
« J’ai subi une parodie de justice. » Lui, le policier toujours bien noté, OPJ sans histoires, va vivre un enfer judiciaire. En , alors qu’il est en poste, il est interpellé sur son lieu de travail par l’Inspection générale des services. « J’ai même cru à une plaisanterie. Je suis ensuite déféré et mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». On lui reproche d’avoir voulu commanditer l’assassinat de l’ex compagnon de sa bellefille. « Sur la base du témoignage d’un toxicomane, sous subutex. J’ai été incarcéré dans la foulée à la prison de Luynes. On a justifié mon incarcération par le fait que je pouvais me suicider !». Il crie son innocence pendant trois semaines. Jusqu’à ce que la cour d’appel d’Aix-en-Provence tacle le magistrat toulonnais. « J’ai été libéré le février après jours de détention placé à l’isolement. Je ne recevais même plus les courriers de mon épouse. » Lors d’une confrontation, le fameux témoin revient sur ses dires. « Mais malgré une demande de non-lieu de parquet de Toulon, la juge d’instruction a demandé mon renvoi devant le TGI de Toulon. Cet acharnement m’a conduit en correctionnelle en mai ». Le jugement tombe : le policier est relaxé. Blanchi. « J’ai été tout de même convoqué par ma supérieure qui m’a infligé un avertissement. » Quant aux dommages et intérêts obtenus pour l’incarcération abusive, « ils ont servi à payer mes avocats pour assurer ma défense !». Il a écrit au procureur de la République qui l’a poursuivi. « Quand je suis sorti de prison. j’étais toujours OPJ et j’avais affaire avec lui. Il faisait comme si de rien n’était. Il ne m’a jamais répondu. Je n’ai obtenu aucune excuse d’ailleurs.»