CGT: «Les salariés n’acceptent plus l’inacceptable»
Hier, à Toulon, place de La Liberté, devant les locaux de l’Union patronale du Var, les militants cégétistes inter-professions se sont rassemblés pour « porter les revendications des salariés »
Hier midi, à l’appel du syndicat CGT du Var, 130 représentants de retraités, cheminots, agents d’Enedis (lire ci-contre), et du Département, des finances publiques, postiers, personnels d’éducation, ou encore de l’action sociale et de la santé, se sont rassemblées, place de La Liberté, à hauteur des locaux de l’Union patronale du Var. Le lieu de rassemblement n’avait pas été choisi au hasard pour « réaffirmer les revendications des salariés. » À une semaine de l’élection du nouveau patron du Medef, la mini-campagne de collage d’affiches caricaturales résume l’état d’esprit des luttes menées dans le privé et le public : un Pierre Gattaz lançant à un Emmanuel Macron au guidon d’un rouleau compresseur un « En marche ! » Une image qui reflète « le rejet par une très large partie de la population des politiques ultra-libérales (...) Nous sommes sur un principe de désobéissance civile. On ne peut plus accepter l’inacceptable », tacle Olivier Masini, secrétaire général de l’Union départementale CGT. Lequel fustige « la casse du modèle social accentué par des réformes», et souligne deux chiffres clés pour refléter les inégalités et la précarité : « Six millions de personnes privées d’emploi et plus de 14 % de la population vivant sous le seuil de la pauvreté, et ce face aux résultats indécents des entreprises du Cac 40 reversant plus de 54 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires. Nous sommes là face à des choix politiques.» La rentrée sociale préparée cet été avec les organisations syndicales et des représentants de la jeunesse promet d’être agitée. C. P.