Les pluies persistantes n’ont pas fait que des malheureux
L’opiniâtre grisaille de ce printemps a été vécue comme une tragédie par une majorité de représentants du genre homo sapiens. Néanmoins, pour bon nombre d’autres espèces, végétales et animales, ces fortes précipitations ont été bénéfiques. Au Cap Lardier, rasé par les incendies en juillet dernier puis maltraité par la sécheresse qui a persisté à l’automne, c’est même une véritable aubaine. « Les nappes sont remplies. Et en plusieurs endroits, rejaillissent à la surface. Il y aura de l’eau pour tout l’été, témoigne Raymond Viala, garde du littoral. Et, même si on ne s’en est pas rendu compte, il a tout de même fait assez chaud au printemps. La combinaison parfaite pour faire exploser les bandes de graines des fleurs et arbres présentes dans le sol. » La végétation mise à mal a ainsi eu l’opportunité de faire preuve d’une surprenante résilience. « On dit souvent qu’il est nécessaire que à % des houpiers (branchages) soient intacts pour que l’arbre reparte. Là, on a pu constater que certains spécimens, notamment les pins parasols et les chênes verts, ont fait des rejets qui tiennent encore aujourd’hui. La pluie n’y est certainement pas pour rien... »
Pas sortis d’affaire
Néanmoins, la question est de savoir si ces derniers vont tenir sur la durée. Déjà, nombreux individus, ayant puisé dans leurs dernières forces vitales pour faire pousser quelques rejets bien verts, périclitent. «En , à Sainte-Maxime, les chênes liège avaient repris très bien et très vite... mais ils avaient pompé trop d’énergies pour cela et sont morts par la suite », souligne Raymond Viala. La pluie, bien que bénéfique, ne change pas considérablement la donne. Seul le temps permettra aux cicatrices de se refermer...