Les plages animent le conseil
La présentation du rapport 2017 des sous-traitants des 8 lots, dont le chiffre d’affaires (3,3 M€) progresse de 12 % par rapport à 2016, a été placée sous le feu des questions de l’opposition
Le dossier a soulevé de la houle… La présentation du rapport annuel des sous-traitants des lots de plages pour l’exercice 2017 a soufflé un coup de chaud sur le conseil municipal qui s’est réuni mardi en mairie. Louis Ferrara, adjoint aux finances, a tout d’abord chiffré la redevance que paieront les huit sous-traitants en 2018. « À la part forfaitaire de cette redevance, se montant comme en 2017 à 279 000 euros, s’ajoute à partir de cette année une part variable, basée sur les bilans, de plus de 100000 euros », a-t-il détaillé, ajoutant qu’à la charge de la municipalité, doit être notamment portée la redevance domaniale payée à l’État. L’élu a ensuite relevé que le chiffre d’affaires des huit lots – d’un montant de 3,302 M€ – progresse de 11,8 % par rapport à 2016 (2,954 M€), en se félicitant des efforts des exploitants pour améliorer les prestations rendues aux usagers (WiFi, paiement par CB, accueil de la clientèle familiale, nouveaux équipements, sécurité…).
De 6 à 7 mois d’exploitation
Et ce, alors qu’à la suite du classement de Saint-Cyr en station de tourisme, la durée d’exploitation des lots de plage est passée de 6 à 7 mois. Ouvrant le débat, Claude Giuliano (opp. St-Cyr Réussir ensemble) a pris acte, félicité les sous-traitants pour leur implication mais regretté « un manque de lisibilité et de clarté. On se contente d’une synthèse ! » L’opposant qui a consulté les rapports en mairie a également regretté « l’absence des grilles d’évaluation validées par le conseil municipal le 5 juillet 2016 pour renforcer le suivi du respect des obligations des sous-traitants » et s’est interrogé sur « le respect des heures de fermeture légales » définies dans le cahier des charges d’exploitation. «Le commentaire d’un soustraitant fait état “d’autorisation d’ouverture nocturne, autorisée par la commune“. J’estime que ce n’est pas normal, vous défavorisez les restaurants », a-t-il insisté. Philippe Barthelémy, le maire, s’est inscrit en faux : « Les plages appartiennent à l’État, la commune est concessionnaire. Ce n’est qu’un commentaire rédigé par une personne qui écrit ce qu’elle a envie d’écrire! Quand les plagistes font des demandes particulières pour certains jours, elles sont transmises à l’État qui délivre les autorisations. Ce n’est pas la commune qui est compétente en la matière ! » Dominique Olivier (opp. Pour StCyr un nouvel élan) a lui aussi regretté un « problème d’information générale » et rebondi sur la question des fiches d’évaluation des délégataires. « Je trouve dommage qu’on ne s’en serve pas », a-t-il constaté. Là encore le maire a rectifié : «Une agence fait le nécessaire et réalise des contrôles aléatoires ».
Kitesurf et ensablement…
Des plages, il en a encore été question lors d’une question posée par Dominique Olivier, à l’occasion de la présentation du rapport d’activité de l’office de tourisme et de la vocation sportive de la commune. L’opposant a regretté l’arrêté municipal d’interdiction de la pratique du kitesurf toute l’année sur les plages de la commune dans la bande des 300 mètres. Le maire, renvoyant à la validation de son arrêté par le tribunal administratif, a mis en avant une question de sécurité publique : « La plage est fréquentée été comme hiver par des nageurs et des pratiquants sportifs », a-t-il justifié, évoquant des évolutions techniques des kitesurfs les rendant plus dangereux. Toujours à propos du même rapport, Dominique Olivier a aussi posé une question sur l’attractivité touristique de Saint-Cyr et notamment
de l’ensablement insuffisant. Frédéric Herbaut, adjoint délégué à la vie quotidienne a apporté des éléments de réponse: « Le calendrier de nos interventions est le même que celui de l’année dernière, a-t-il expliqué. L’instabilité sableuse est liée aux conditions météorologiques, dont les récents orages répétés ». L’élu a conclu en détaillant le renforcement du dispositif des saisonniers déployés pour la propreté (de 11 à 20 saisonniers), celui de la mise en place d’un renforcement de la tournée quotidienne (de 15 h à 22 h), et les investissements réalisés en matière d’équipement de nettoyage.