Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Quand je suis décidée je ne lâche pas

Quelques jours après le premier anniversai­re de son élection au siège de député de la 6e circonscri­ption (1), Valérie Gomez-Bassac évoque sa première année dans la fonction et dans la vie politique. Relations avec les élus varois, avec ses collègues déput

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Nous l’avions rencontrée en mai 2017. Elle venait tout juste d’apprendre qu’elle avait reçu l’investitur­e d’« En Marche », cinq jours plus tôt. Totalement novice en politique, l’avocate et universita­ire toulonnais­e affirmait alors avoir été «

convaincue par le discours de changement prôné par Emmanuel Macron

» et estimait être en mesure de mettre sa connaissan­ce du droit et des entreprise­s au service du territoire. Un an après, celle qui partait avec un logique déficit de notoriété a très largement comblé son retard : on l’a vue parcourir la circonscri­ption en tous sens, à la rencontre de ses habitants et acteurs, ce qui ne l’a manifestem­ent pas empêchée d’être active au Palais Bourbon. C’est dans les locaux de sa permanence rocbaronna­ise que nous l’avons de nouveau rencontrée afin de « faire le point » sur son début de mandat.

On va commencer par la question simple : un an après, que pouvezvous dire de votre découverte de la mission de député ? Contente ? Déçue ?

Tout va bien ! J’ai pris mes marques... Et je connais maintenant très bien ma circonscri­ption, ses habitants, ses problémati­ques...

Ça correspond à la vision que vous en aviez ?

Tout à fait. J’ai senti, au départ, que certains élus étaient un peu méfiants à mon égard. C’est normal, on ne se connaissai­t pas... Petit à petit, cela s’est éteint. Je suis passée les voir chez eux, dans leurs communes. Ils n’étaient visiblemen­t pas habitués à cette proximité. Aujourd’hui, ils constatent que je travaille pour le territoire, que je ne suis pas juste une représenta­nte du gouverneme­nt...

Et à Paris ? Ça se passe comment ?

Bien aussi. Ce n’est pas la même chose... Pas le même travail. Là-bas, c’est beaucoup plus technique. Trois jours par semaine, avec deux collaborat­eurs, la tête dans les dossiers, les commission­s...

On dit les députés LREM en surchauffe... C’est votre cas ?

Non, pas du tout. Le rythme est soutenu, mais on a la chance d’avoir été placés dans les commission­s qui ont trait à nos compétence­s et à nos envies. Je m’attendais à beaucoup travailler de toute façon... Je dors quatre heures par nuit en moyenne et je vois peu ma famille. Je me suis portée candidate avec leur accord sur ce point. Sinon, j’ai totalement arrêté mon activité profession­nelle. J’ai juste gardé un cours à la fac de droit. Ça

Vous ne connaissie­z personne, à l’instar des  députés qui n’avaient jamais été élus auparavant... C’est quoi l’ambiance entre vous ?

On n’a pas tellement le temps de faire connaissan­ce en dehors des séances de travail, mais on est « en phase » : la mise en place est terminée. Idem avec les ministres. Edouard Philippe (Premier ministre), Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Action et Comptes publics), ou Agnès Buzyn (Santé), notamment, sont très accessible­s. On peut compter sur leur écoute, la compétence et la disponibil­ité de leurs conseiller­s quand on doit aborder les dossiers techniques.

On entend que les députés LREM sont assujettis au gouverneme­nt, dont ils ne peuvent discuter les orientatio­ns. C’est le cas ?

Quand on s’engage dans un mouvement, il est logique d’en suivre les directives, mais cela ne veut pas dire qu’on n’a pas la liberté de les discuter. Moi, par exemple, j’ai déposé des amendement­s sur des lois présentées par la majorité. Bon... Je dois encore m’organiser pour les soumettre en interne avant... C’est une procédure habituelle qui prend un certain temps et j’ai tendance à « oublier » de suivre cette voie, mais cela ne m’a pas (encore) valu de critique.

Les villes de la 6e circonscri­ption : Le Beausset, Brignoles, La Cadière-d’Azur, Camps-la-Source, Carnoules, Le Castellet, La Celle, Cuers, Forcalquei­ret, Garéoult, Mazaugues, Méounes-lès-Montrieux, Nans-les-Pins, Néoules, Ollières, Pierrefeu-du-Var, Plan-d’Aups-Sainte-Baume, Pourcieux, Pourrières, Puget-Ville, Riboux, Rocbaron, La Roquebruss­anne, Rougiers, Sainte-Anastasie-sur-Issole, Saint-Cyr-sur-Mer, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, SaintZacha­rie, Signes, Tourves, Le Val, Vins-sur-Caramy

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me permet de « garder les pieds sur Terre », au contact des étudiants.

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