 juillet  : le Brésil sombre face à l’Allemagne

La fête a viré au cauchemar. Comme un boxeur sonné de coups et broyé dans les cordes, le Brésil a sombré au stade Mineirao de Belo Horizonte il y a quatre ans. La Seleçao, invaincue depuis  matchs sur son sol, connaît une humiliation en demi-finale (-) face à l’Allemagne, encaissant cinq buts en dix-huit minutes dans le premier acte. Müller, Klose (qui devient, avec  buts, le meilleur buteur de l’histoire en Coupe du monde), Kroos et Schürrle (doublés) et Khedira s’amusent de Brésiliens aux abois. Privée de Neymar, touché aux vertèbres, et de Thiago Silva, suspendu, l’équipe de Luiz Felipe Scolari concède la plus lourde défaite dans une demi-finale de Coupe du monde. Avant même la mi-temps, le public est en pleurs, mutique et abasourdi. Le lendemain, dans les journaux, les critiques sont assassines : « Honte » , « Massacre » . Avec sa Une « Mineirazo », le prestigieux quotidien de Sao Paulo, Folha, va même jusqu’à faire référence à la défaite des Auriverde en finale du Mondial  au Maracana face à l’Uruguay. A ses yeux, la débâcle de Belo Horizonte est supérieure à ce revers surnommé « Maracanazo ». Forte de son tour de force, la Mannschaft ira au bout. Elle l’emporte en finale contre l’Argentine (-, ap). Le Brésil, encore sonné, perd la petite finale (- face aux Pays-Bas). Quatre ans plus tard, il s’est arrêté en quart de finale en Russie.