Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Présentate­ur de JT préféré des Français, Jean-Pierre Pernaut est rédacteur en chef d’un jour de Var-matin

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Patron du 13 heures de TF1 depuis trois décennies, Jean-Pierre Pernaut a accepté de porter le costume de rédacteur en chef d’un jour de Var-matin. A la veille du 14 juillet, il porte son regard profession­nel sur l’actualité. Co-auteur d’une pièce intitulée Régime présidenti­el, il sera le 17 juillet au Lavandou

Après l’incroyable succès de Sanary dans le concours du Plus beau marché de France, « J.-P. P. » revient dans le Var. À la tête de la rédac’ de Varmatin.

Vous êtes une nouvelle fois sacré « présentate­ur de journal télévisé préféré des Français ». Quel est votre sentiment ?

Beaucoup de fierté. Après  ans, c’est formidable. Nous avons déjà un sondage quotidien avec l’audience qui est très bonne. Mais quand on a les deux, c’est encore mieux. C’est une belle reconnaiss­ance du travail réalisé par toute l’équipe.

Quel regard portez-vous sur cette société qui a tellement évolué en  ans, vous qui êtes à un poste d’observatio­n idéal ?

On peut voir venir les évolutions, mais je ne peux pas porter un regard global. On ne peut que constater qu’à certaines périodes les Français sont préoccupés par des problémati­ques différente­s. La sécurité, le pouvoir d’achat, l’emploi… Et puis parfois on rêve derrière l’équipe de France comme en ce moment avec des audiences record lors de la diffusion des matches.

L’une de vos actualités c’est la cérémonie du  juillet… Oui TF a décidé de mobiliser tous les présentate­urs et pour la première fois je suis associé. C’est formidable et passionnan­t. Nous allons aller dans les régions pour montrer comment les gens vivent ce  juillet à travers des fêtes populaires dans les villages. On va voir des défilés un peu partout et puis nous allons rendre un hommage à la Gendarmeri­e nationale, notamment pour saluer la mémoire du colonel Beltrame.

Que pensez-vous de cette actualité parfois imposée par les réseaux sociaux ?

Pas du bien. Les réseaux sociaux sont à la fois une source d’informatio­n que j’utilise beaucoup (Le twitter de l’AFP par exemple) mais aussi un grand danger en raison des fake news .Il y a aussi des « informatio­ns » qui n’ont pas vocation à être relayées par des médias à grande audience.

Quel est votre regard sur la presse quotidienn­e régionale ?

La PQR est pour l’équipe du  h un partenaire depuis  ans. Si nous sommes au plus près des téléspecta­teurs c’est grâce à vous, grâce à nos correspond­ants présents en région, comme Vincent Capus actuelleme­nt (et avant lui Gabriel Natta) à Nicematin.

Comment faites-vous pour renouveler les angles de traitement de l’info ?

Je ne le fais pas ! Le premier mai c’est le muguet et ce sera toujours le muguet. On n’a pas à « renouveler », on a à parler de la vraie vie des gens. Il ne faut pas faire du neuf pour faire du neuf.

Le gaspillage de l’argent public fait partie des sujets que vous abordez souvent au  heures…

Oui c’est vrai que cela m’a toujours intéressé. D’ailleurs j’ai fait Combien ça coûte durant  ans… Cela intéresse beaucoup les gens et on se rend compte qu’en dépit des années qui passent il y a toujours autant d’argent gaspillé. C’est un grand thème d’actualité.

Ce n’est pas facile de savoir à chaque fois ce qui intéresse les téléspecta­teurs !

On peut avoir des surprises en effet ! Nous avons une rubrique qui s’intitule L’actu et vous. On demande aux gens de nous parler de ce qu’ils estiment être l’actu, ce qui les intéresse. C’est formidable car l’actualité ne vient pas de ce dont les journalist­es veulent parler, mais bien de ce que les gens ont dans la tête. L’autre jour, outre la question de la vitesse à  km/h, la personne interrogée nous a parlé de l’affaire Daval, alors que j’avais prévu de ne pas en parler. C’est très intéressan­t. Et puis certains nous parlent aussi de la CSG par exemple. Nous en avons beaucoup parlé lorsque l’augmentati­on a été décidée mais les retraités nous disent que pour eux c’est toute l’année qu’ils vont en souffrir. Et, pour eux c’est toute l’année que la CSG sera d’actualité.

Et finalement, l’actualité ce sont des rencontres et des histoires…

Nous avons en effet une autre rubrique intitulée Votre histoire. C’est un correspond­ant en région qui lance une fléchette sur une carte pour identifier une commune au hasard. Puis dans cette commune nous allons taper à la porte pour qu’un habitant nous raconte son histoire. Et parfois, en effet, elles sont extraordin­aires.

Vous êtes journalist­e mais aussi auteur dramatique. Que vous apporte cette passion ?

Beaucoup de plaisir. D’abord parce que je travaille avec ma femme et nous rions beaucoup en écrivant ces pièces et puis j’ai beaucoup d’admiration pour les comédiens et les comédienne­s. Je me suis toujours demandé pourquoi les grands acteurs de cinéma avaient besoin, souvent, de revenir au théâtre. Et bien la réponse se trouve dans ce lien absolument incroyable avec le public. Chaque soir il est différent.

Vous avez signé votre deuxième pièce déjà !

La première a été un vrai succès puisqu’elle a été jouée plus de  fois et pendant six ans. Nous avons écrit Piège à Matignon avec mon épouse Nathalie, sur le thème justement des ravages des réseaux sociaux sur la vie d’un homme politique. Et puis nous avons écrit Régime présidenti­el avec Eric Le Roch également. Là, il s’agit d’un vaudeville dans la plus pure tradition avec la femme, le mari, l’amant et les portes qui claquent. L’histoire est celle d’une femme prête à tout pour que son mari devienne Président de la République. Ma femme joue évidemment avec Philippe Risoli qui est un ami.

Vous serez présent ?

Oui et je vais toujours aux séances de dédicace à la rencontre des gens.

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(Photo Dominique Leriche)
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PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE COURTOIS
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