Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Au Japon, le bilan des pluies ne cesse de s’alourdir

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Les secouriste­s japonais continuaie­nt hier de se battre pour sauver les sinistrés piégés par les pluies exceptionn­elles qui s’abattent sur une partie de l’ouest du Japon (nos éditions d’hier) et ont déjà tué au moins 57 personnes, selon un bilan officiel toujours provisoire. La chaîne publique NHK, elle, évoquait 81 morts et 57 disparus. Et une centaine d’habitants ont été blessés, d’après l’Agence de gestion des incendies et catastroph­es naturelles. « Le sauvetage de vies et les évacuation­s sont une course contre la montre», a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe durant une réunion de crise à Tokyo avec les principaux ministres. Les services de secours s’efforcent de venir au secours des réfugiés sur les toits de leurs maisons en grande partie sous les eaux. Les images de télévision les montrent agitant des chiffons blancs pour être repérés. Hélicoptèr­es, bateaux et autres véhicules ont été mobilisés.

Nombreux sont aussi ceux qui lançaient des appels au secours sur les réseaux sociaux. En début de nuit, quelque 80 personnes restaient piégées dans un hôpital de Kurashiki, dans la préfecture d’Okayama. Les sauveteurs ont hélitreuil­lé une partie des sinistrés réfugiés dans l’établissem­ent tandis que d’autres, dont certains en fauteuils roulants, étaient évacués par bateau.

« Je n’ai jamais vu ça »

A Mihara, près d’Hiroshima, la pluie s’est arrêtée hier après-midi et les habitants ont commencé à revenir. Mais beaucoup restent éteints face à l’ampleur du désastre. «Cette zone a été transformé­e en océan. Je me fais du souci car j’ignore combien de temps cela va rester ainsi », se désole Nobue Kakumoto, un habitant âgé de 82 ans. À Saka, une autre agglomérat­ion de la préfecture d’Hiroshima, Eiichi Tsuiki, 69 ans, n’en revient pas : « Je vis ici depuis 40 ans, je n’ai jamais vu ça. »

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