Le trafic de stupéfiants se servait des réseaux sociaux
Le tribunal s’est penché sur un réseau établi entre Hyères et Toulon. Cocaïne et cannabis étaient parfois livrés à domicile après contact sur le Net
Soupçonnés d’alimenter un trafic local de stupéfiants, deux trentenaires Hyérois ont été condamnés à quatre ans de prison dont huit mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans pour l’un, et deux ans dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve pour l’autre. Le tribunal a ordonné la confiscation de la BMW appartenant à l’un des prévenus et suspectée d’avoir été utilisée pour le trafic. écoutes téléphoniques et d’une balise posée sous une voiture, les enquêteurs ont déterminé qu’il y avait des va et vient entre les cités toulonnaises et Hyères. Au terme de leur perquisition, ils ont découvert à votre domicile 900 grammes de cannabis, 19 grammes de cocaïne dans un sachet, une balance électronique et une feuille de comptes», a-t-elle ajouté. Un client dépensait jusqu’à 700 euros par semaine pour sa consommation. Un autre dilapidait carrément une bonne partie de son salaire pour être « servi ». «Vous avez pris votre risque, vous avez perdu ! », leur a lâché la présidente avant de donner la parole au représentant du parquet : « Des clients étaient livrés à domicile et le trafic se développait selon un modèle économique inédit, si on peut dire » ,a indiqué le magistrat avant de requérir 18 mois et 4 ans de prison à l’encontre des deux prévenus avec maintien en détention.
« On ne condamne pas sur des supputations »
En défense, Me Marie-Claire Vernin et Me Ouahab Bourekhoum, ont plaidé en décortiquant le dossier : « On ne trouve aucune trace d’opulence chez mon client. Il n’a rien d’un trafiquant, il vit de façon modeste. Dans cette affaire, on n’est que sur des supputations et on ne condamne pas sur des supputations ! », s’est emportée Me Vernin. « Le mien consomme, oui, mais ne gagne rien sur ce petit trafic. Il n’a jamais démarché personne. Une peine de sursis avec mise à l’épreuve suffit ».