Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Super Suba contre les Anglais !

- FAB.P.

Il était écrit que pour figurer dans ce dernier carré du Mondial, les grandes équipes devaient avoir un grand gardien. Ce soir, Lloris et Courtois s’affrontero­nt pour une place en finale, avant que demain, Subasic et la Croatie croisent la route de l’Angleterre de Pickford. En huitième face au Danemark, puis en quart contre la Russie, le portier monégasque a marqué les esprits en sortant vainqueur des deux séances de tirs au but. A 33 ans, Subasic sort pourtant d’une saison mitigée avec Monaco. Jamais il n’avait autant été critiqué depuis ses débuts à l’ASM il y a bientôt 6 ans. « C’était injuste, assure de son côté André Amitrano, l’entraîneur des gardiens du côté de l’ASM. Il a commis une ou deux erreurs cette saison qui n’ont pas porté préjudice à l’équipe, et en revanche a répondu présent dans les moments importants, notamment sur les derniers matches de la saison, là où il était très important de prendre des points. Il nous en a fait gagner plus que perdre », assure-t-il, légèrement agacé par la remise en cause de son protégé. « Sur le but qu’il prend contre le Danemark j’entends encore les commentate­urs crier à la faute de mains... et puis après, ces mêmes personnes ont vite retourné leur veste. Subasic, c’est un titre de champion de L1, de L2, toujours sur le podium en L1, meilleur gardien en 2017, un quart de final de Ligue des champions, une demie etc. bref...»

« Il met le doute dans la tête du frappeur »

Pour Amitrano, on n’arrive pas à ce CV si on n’est pas bon. Face à la Russie et avant une nouvelle séance de tirs au but haletante, les Croates ont bien failli perdre Subasic, grimaçant au sol et se tenant derrière la cuisse. Plus de peur que de mal puisqu’il a ensuite pu tenir sa place. Sera-t-il présent pour cette demi-finale face à l’Anglettere ? That is a question ! Ce côté insubmersi­ble a porté littéralem­ent une sélection croate qui semble puiser dans ses réserves. Avec Subasic, les Modric, Rakitic, Perisic et compagnie savent qu’ils peuvent aller jusqu’à la séance de tirs au but sans trembler. « Ce n’est pas une question de chance mais de réussite, précise Amitrano. La réussite, ça se provoque. Quand il se baisse au moment de la frappe pour partir sur un côté, et que d’un coup il ralenti pour se laisser la possibilit­é de couvrir un éventuel tir au milieu, il met le doute dans la tête du frappeur. Il provoque les fautes. Et ce qu’il a fait contre le Danemark, où Schmeichel avait arrêté un penalty dans le jeu, c’est très fort. Car il a réussi à renverser l’ascendance psychologi­que des Danois ». 1/2 finale Croatie - Angleterre Demain 20h

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