Eric Ciotti veut faire inscrire les racines chrétiennes dans la Constitution
Eric Ciotti persiste et signe. Le député LR niçois doit présenter ce mercredi à l’Assemblée nationale un amendement visant à inscrire les racines chrétiennes de la France dans la Constitution. « L’article 1er de notre Constitution dispose que la République française est laïque et qu’elle respecte toutes les croyances. Sans le respect du principe de laïcité, clef de voûte du pacte républicain, il ne peut y avoir, dans notre pays, de cohésion nationale durable », pose-t-il en préambule, notant que « l’espace public est progressivement devenu un lieu d’expression d’appartenances et de pratiques religieuses, devant lesquelles le principe de laïcité n’a eu de cesse de reculer face aux exigences communautaristes ».
La laïcité d’abord…
Eric Ciotti propose donc, dans un premier temps, « d’ajouter à la devise française la laïcité ». Mais, estime-t-il dans la foulée, «la laïcité ne doit pas nous conduire à ignorer qui nous sommes, ni d’où nous venons. Si la France est cultuellement laïque et accorde à chacun une complète liberté de croire et de pratiquer sa religion, elle est également culturellement chrétienne. La France a été culturellement façonnée et imprégnée par son histoire chrétienne qui a forgé les modes de vie, l’organisation sociale, ou encore le calendrier civil ou les fêtes religieuses ».
Les racines ensuite
En conséquence, il souhaite donc associer à l’attachement fondamental à la laïcité le respect des racines chrétiennes de l’Hexagone, comme expression d’une France qui « vient du fond des âges et demeure elle-même au long du temps», selon la formule du Général de Gaulle. Et, pour ce faire, «que soit mentionnée la référence aux racines et à l’histoire chrétiennes dans la Constitution de 1958, afin de graver cette empreinte durable dans le premier article de notre loi fondamentale ». « Cela, conclut-il, autorisera les pouvoirs publics à être d’autant plus intransigeants avec ceux qui s’approprient l’espace public et cherchent à imposer des pratiques cultuelles qui méprisent autant la laïcité que la société française. » La semaine dernière, le sénateur LR Henri Leroy, proche d’Eric Ciotti, avait déjà, « pour que la France reste la France », présenté un amendement à la loi Asile et Immigration afin que son intitulé soit transformé en « loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif, une intégration réussie et une identité française respectée ». Il a été rejeté. Celui d’Eric Ciotti a toutes les chances de subir le même sort.