Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’hommage de Zidane

- VINCENT, EN RUSSIE

Vivre cette Coupe du monde de près, en Russie, au coeur de ces Bleus, tous désormais plus beaux, plus grands, plus forts, c’est voyager dans l’espace-temps.Vibrer.Trembler. Exulter. Chanter. Pleurer. Chacun le vit à sa façon. On perçoit toujours des scènes cocasses, comme ce taxi édenté qui nous a refait la roulette-talonnade de Mbappé à notre arrivée à Moscou. Il était 8 heures, on avait dormi 54 minutes mais c’est lui qui a failli tomber à la renverse. Le sommet n’est plus trop loin, il ne faut pas craquer. Alors, on s’accroche, on optimise chaque moment de répit. On roupille dans l’avion, on bave dans la navette, on somnole de 11h à 14h, on déjeune à 16h… C’est un tourbillon d’émotions. On a vécu les dernières minutes de ce France – Belgique, on ne sait plus trop comment. Debout devant notre chaise, assis devant notre ordinateur, debout encore, assis finalement, non debout encore… Puis, on a guetté les réactions des uns et des autres, celle de Griezmann à genoux, le nez dans la pelouse, celle de Deschamps qui a immédiatem­ent eu un regard vers ses proches, juste derrière son banc, celle de Thierry Henry, qui est allé saluer un à un ses compatriot­es, et celle de Hugo Lloris, notre Niçois, qui a pu compter sur le soutien de sa femme Marine, en tribune, et de ses amis de toujours. Il mérite tellement de soulever le trophée, dimanche, qu’on vibre aussi avec lui, qu’on rend hommage au talent de ce garçon, parfois incompris par ceux qui ne creusent pas. Il est en train de réaliser le tournoi de sa vie, fait la fierté de toute une ville, celle de son père, Luc, de son petit frère, Gautier, porte en lui, avec une extrême pudeur, le souvenir d’un être cher, sa maman, partie trop tôt. Elle l’accompagne, comme une étoile…

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