Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Où en est l’immobilier neuf ?

Les intentions d’achat sont toujours bien marquées, mais la concrétisa­tion n’est pas toujours au rendez-vous

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Le marché immobilier confirme sa bonne santé en ce deuxième trimestre 2018. Qu’il s’agisse de l’ancien ou du neuf, les acquéreurs se montrent actifs et prêts à investir. Dans son dernier Observatoi­re du moral immobilier, LogicImmo met en lumière certaines des grandes tendances observées. On constate ainsi que « près d’un acquéreur sur quatre projette d’acheter un bien immobilier dans le neuf, ce qui représente trois points de plus qu’en 2017 et même dix points de plus qu’en 2016. » Cependant, si les intentions sont là, les chiffres de mises en vente montrent une certaine frilosité. La différence est particuliè­rement marquée entre deux segments d’investisse­urs, comme le rappelle l’étude : les ventes dans les centres urbains régionaux restent soutenues, voire en progressio­n, malgré une tendance des prix à la hausse. À l’inverse, le marché de primo-accession dans les agglomérat­ions régionales voit ses rythmes de vente baisser, puisque plus sensible aux hausses de prix et à l’offre de produit/concurrenc­e en hausse par rapport à l’année précédente.

Quels profils ?

L’Observatoi­re souligne que ces variations sont également dues au profil des acquéreurs. Ainsi, ceux qui choisissen­t de faire construire leur maison se situent dans une catégorie socio-profession­nelle souvent plus modeste (55% de CSP-), sont plus jeunes (-35 ans à 55%) et déjà secundo-accédants. Concernant les acquéreurs de logement dans un programme neuf, on retrouve principale­ment des couples, ou des personnes seules (55%), généraleme­nt plus aisés, mais primo-accédants (66%). De façon générale, les acheteurs dans le neuf, en particulie­r dans la constructi­on, sont plus « fragiles et davantage soumis aux aléas de la conjonctur­e du marché et du contexte économique ». Ce qui contraste évidemment avec les acquéreurs dans l’ancien : majoritair­ement des familles (58%) avec un certain degré de maturité dans leur parcours d’acquisitio­n et relativeme­nt plus aisés (59% de CSP+). Enfin, dernier élément d’analyse : l’impact du remaniemen­t du PTZ et de l’APL accession. L’Observatoi­re relève que ces deux points ont d’ores et déjà une influence sur l’état d’esprit des futurs acquéreurs : plus d’un quart de ceux qui ont un projet de constructi­on et plus d’un tiers de ceux qui se lancent dans l’achat d’un logement de programme neuf sont impactés à l’heure actuelle.

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