Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un travail de préparatio­n en amont

- Textes V. G. vgeorges@nicematin.fr Photos : Gilbert RINAUDO

14 heures samedi, l’UIISC 7 est prévenue qu’un de ses groupes part en renfort en Suède. Les détails de l’interventi­on sont aussitôt organisés dans la salle des opérations, par l’officier logistique, la partie administra­tive, la cellule de renseignem­ents et le chef de détachemen­t, le commandant Stéphane. Commentant les tableaux aux murs, ce dernier explique : « Je commence par décliner qui fait quoi, on complète avec les différente­s hypothèses sur les horaires d’avion, la logistique. On avait deux hypothèses au départ : trente ou quarante personnes. Finalement, c’est trente. Ensuite, le chef de corps vient en salle, on lui présente les éléments. C’est lui qui valide. Après, on finalise ».

Éviter les reprises

Le détachemen­t est parti avec des motopompes, des bâches pour faire les stocks d’eau, des tronçonneu­ses, des râteaux Rich (avec de grosses dents triangulai­res, tranchante­s et espacées) pour gratter le sol et séparer le brûlé du vert. « Notre mission sera de traiter les lisières jusqu’à extinction. Nous sommes capables de déposer des tuyaux jusqu’à 2,5 km. Nous allons faire du grattage et du noyage. C’est une action essentiell­e pour éviter les reprises. La particular­ité, c’est que nous serons sur des feux de strate herbacée avec de la tourbe. Ça brûle sous la terre. Nous avons aussi une compétence de brûleur tactique pour allumer des contre-feux si ça s’avère nécessaire » soulignet-il. Un travail physique et de longue haleine attend les sapeurs sauveteurs, qui sont autonomes : «On travaille avec des claies de portage, de gros sacs à dos dans lesquels on amène tout le matériel ». Soit plusieurs dizaines de kg ! La durée de la mission annoncée est de sept jours, elle pourra être portée à quinze selon l’évolution des feux. Ce n’est pas un problème pour les sapeurs sauveteurs de l’UIISC 7, qui ont une autonomie initiale de deux jours, avec le casque et les vêtements nécessaire­s à la lutte contre l’incendie dans leur premier sac, et de plusieurs semaines dans le second. 1re classe Guillaume, 23 ans, de Cotignac Je suis à l’UISC depuis trois ans, c’est mon premier départ en mission. Je suis très excité, content de partir. C’est la récompense de tous les efforts et de tous les entraîneme­nts qu’on a faits jusque-là. Je me suis engagé pour cela. 1re classe Mélanie, 20 ans, de Toulouse Je suis arrivée à l’UISC il y a un an, c’est ma première mission de ce genre. Je suis très excitée de partir, c’est un aboutissem­ent. C’est très physique ce qui nous attend. On s’est beaucoup entraîné pour et c’est pour ça que ça va bien se passer.

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Le déplacemen­t a été préparé samedi après-midi, dans la salle des opérations.
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