Une habitude contrainte aux Salins
Pendant longtemps, les Salinois se sont battus pour conserver leur bureau de poste sur la fraction. Peine perdue. Il y a déjà douze ans, en 2006, l’agence fermait ses portes, laissant place à une agence postale communale. Mais en 2012, à son tour, elle finissait par fermer ses portes. Depuis, les habitants ont pris leur disposition et se sont adaptés… bien obligés !
« Certains vont même à La Londe »
Christian Beurel, président du Comité d’intérêt local des Salins, ne peut que confirmer : « Quand un service public vous dit que vous n’êtes pas rentable, c’est qu’il y a un problème quelque part. On s’est beaucoup impliqué pour garder notre bureau de poste et tous ses services. Mais c’était peine perdue. Je pense que la décision était prise il y a bien longtemps. Et maintenant, on doit aller en centreville pour disposer de ces services. » Si Christian déplore lui aussi le manque d’adaptation de La Poste, il pense surtout aux personnes âgées de la fraction : « Aux Salins, il y a beaucoup d’habitants qui ont un certain âge. Certains ont une mobilité réduite. Certains n’ont plus de voiture. Je trouve ça vraiment dommage. Mais on est bien obligé, nous, de nous adapter. » Si la plupart des Salinois font tout de même le déplacement jusqu’au centre-ville pour retirer leur argent (s’ils sont client de la Banque postale) ou récupérer leur colis, leurs lettres recommandées, d’autres ont carrément fait le choix de basculer sur le village d’à côté, La Londeles-Maures. Christian conclut : « Ce n’est pas mon cas mais j’en connais. Il faut dire qu’aux Salins, on est au bout du monde, comme diraient certains. Et d’un coup de voiture, on a presque plus vite fait d’aller à La Londe… » À Giens aussi, comme aux Salins ou encore à l’Ayguade, l’agence postale a fermé ses portes. Depuis le début de l’année, c’est le tabac de la fraction, au sein du village, qui a pris le relais. « Le tabac s’occupe essentiellement de ce qui est courrier et sincèrement, il donne entière satisfaction aux Arbanais » , détaille Pierre Peytavin, nouveau président du CIL. Si le combat pour maintenir l’agence était quasi perdu d’avance, les habitants de Giens souhaitent continuer de se mobiliser. Pierre poursuit: « Nous disposons encore d’une boîte aux lettres relevée au village. Par contre, deux ont été enlevées. Et celle qui gêne le plus, c’est celle de la Madrague. Les gens doivent prendre leur voiture pour aller poster leur courrier au village. Le bilan carbone, on en parle ? » Par le biais du CIL, Pierre a écrit à La Poste mais attend toujours une réponse.