Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La coopératio­n franco-britanniqu­e à l’épreuve de l’accord

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Le  mars , la Grande-Bretagne ne fera officielle­ment plus partie de l’Union européenne, mais elle continuera d’en appliquer toutes les règles. Un statut de simple passager qui doit adoucir la transition, et lui donner du temps pour peaufiner ses plans, qu’il s’agisse d’accords commerciau­x internatio­naux, comme des droits de séjour des étrangers, Français compris. Tour d’horizon des changement­s qui affecteron­t très certaineme­nt les relations franco-britanniqu­es.

Immigratio­n

C’est le point le plus épineux des relations entre la Grande-Bretagne et la France depuis les accords du Touquet (déplacemen­t de la frontière en France par le Président Sarkozy en ). Le nouveau traité signé le  janvier dernier, prévoit notamment une nouvelle contributi­on financière britanniqu­e, ainsi qu’une meilleure prise en charge des mineurs isolés étrangers. Mais point de changement de frontière alors que les candidats à l’immigratio­n au Royaume-Uni sont toujours aussi nombreux sur le sol français.

Défense

Il n’existe pour l’heure aucune défense européenne, le Royaume-Uni s’y opposant au nom du refus de la duplicatio­n avec l’Otan. La sortie de l’UE de la Grande-Bretagne alliée à la volonté de Trump de se désengager de l’Otan pourraient permettre de faire émerger une défense européenne.

Airbus

Pour minimiser les dégâts du Brexit, Tom Enders, patron d’Airbus, prône un maintien du Royaume-Uni « dans l’union douanière, les institutio­ns de régulation, l’Agence européenne de la sécurité aérienne et la Cour de justice européenne » tout en prévenant : « Mais détrompez-vous, le Brexit, qu’il soit dur, mou, léger ou propre, qu’importe comment vous l’appelez, causera des dégâts à l’industrie aéronautiq­ue et à d’autres, et causera des dégâts au Royaume-Uni. »

Economie

En visite au Royaume-Uni,Donald Trump a prévenu, le  juillet dernier, qu’il n’y aurait pas d’accord de libre-échange si Londres maintenait une relation avec l’Union européenne. « Nous voulons que notre économie reste proche de l’Europe, mais il faut être deux pour danser ce tango-là : il nous faut une bonne réponse de l’UE, sinon nous irons vers des mois plus sombres », a mis en garde, de son côté, le nouveau ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt.

Emplois de la City

C’est le point noir du Brexit : la Bourse de Londres (City). En effet, de nombreux établissem­ents bancaires prestigieu­x oeuvrent en coulisses et depuis des mois à tenter de trouver un « point de chute » à plusieurs milliers de salariés après le Brexit. Les potentiell­es « terres d’accueil », comme Paris ou Francfort, continuent de jouer des coudes pour attirer ces employés en déshérence.

Nouveau référendum

«HardBrexit» ou « Soft Brexit », les Britanniqu­es veulent avoir leur mot à dire. Pour la première fois depuis deux ans, près d’un Britanniqu­e sur deux soutient la tenue d’un nouveau référendum selon le sondage de l’institut YouGov publié par le quotidien The Times.

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