PROVENÇAL , À MARSEILLE Michel Daina, tête d’affiche
Licencié à la Valette, le Ciotaden a remporté pour la première fois de sa carrière le concours du Provençal, le Graal pour un joueur de longue
Sur le boulodrome du Brusc, chaque joueur de longue vient le saluer et le féliciter. Michel Daina est encore sur son nuage. La veille, il a remporté avec Denis Lanzi et Benjamin Pellegrini, ses deux comparses de la semaine marseillaise, le plus prestigieux des concours de jeu provençal. À 59 ans, cette victoire est un sacre pour cet ancien policier. « C’est mon championnat du monde » lâche les yeux encore embués cet amateur de sport. « Avec mon frère et un ami, j’avais fait un huitième puis un quart, et même une demi-finale. Et cette fois, contre les ogres (Anthony Kerfah, Laurent Matraglia et Marc Cognard étaient largement favoris), on remporte cette finale. C’est impressionnant ! » Vingt-quatre heures après avoir inscrit son nom sur les tablettes, il ne semble toujours pas en revenir. Le son championnat du monde score assassin (13 à 0) est presque anecdotique. « Nos adversaires ne sont jamais entrés dans la partie », soulignait-il des regrets dans la voix. Licencié dans le Var depuis 18 ans et désormais à La Valette, Michel Danai et son comparse Denis Lanzi (61 ans), ont fait parler l’expérience et su faire déjouer les pronostics. Après avoir frisé la correctionnelle en demie (ils étaient menés 80) et guerroyé en quart contre la triplette emmenée par Valdès (13-10), le trio marseillo-valettois sait qu’il a réalisé une performance tout à fait exceptionnelle. Remarquable et remarquée. Michel Danai, qui rêve d’un titre de champion de France, ne se prend pas pour un autre malgré l’auréole qui lui ceint désormais la tête. « À La Ciotat, on dit que je suis le joueur le plus titré. » Il est en tout cas le second a avoir remporté le Provençal. Il va désormais falloir confirmer.
Recette de sorcière et Trophée des As
Sur les dix parties disputées pour être sacré roi, il a marqué par huit fois le point de la gagne. Sans s’avouer superstitieux, il reconnaît avoir suivi « une recette de sorcière » pour l’emporter. On ne connaîtra pas les secrets de sa potion. À moins qu’il ne s’agisse que de passion. « On est des guerriers, on a peur de rien » ajoute-t-il sans fanfaronnade. À la fin de l’année, grâce à ce prestigieux titre, il prendra part au Trophée des As qui réuni les seize meilleures triplettes de l’hexagone. Un nouveau challenge à relever. Mais aujourd’hui, le Valettois est prêt à déplacer des montagnes. N’a-t-il pas déjà atteint un premier sommet ?