Violences entre gitans à SaintMaximin
On n’avait plus vu Ras Santiago, 43 ans, depuis sa condamnation en appel devant les assises des Bouches-du-Rhône le 16 mai 2013. Elle avait ramené à quinze ans de réclusion la peine de vingt ans infligée par la cour d’assises du Var en septembre 2011, dans l’affaire dite de la tuerie de la Ripelle. Le 25 juillet 2008 au matin, pour une histoire de muret construit pour dévier le ruissellement des eaux de vaisselle d’une caravane, une fusillade avait éclaté entre gitans et manouches, dans le camp de la Ripelle à Toulon. Elle avait fait trois morts.
Querelle conjugale
Hier devant le tribunal correctionnel de Draguignan, Ras Santiago, son fils Antoine, 20 ans, et son frère Benoît, 40 ans, ont demandé un délai pour préparer leur défense. Ils seront donc jugés le 10 septembre prochain, pour des violences intrafamiliales en réunion. On n’a pas très bien compris les tenants et les aboutissants des faits, qui se sont produits samedi dernier à SaintMaximin. Si ce n’est qu’une voiture, dans laquelle se trouvaient les trois Santiago, désormais installés à Varages, a foncé sur une autre, avec cinq personnes à bord. S’en étaient suivis des coups portés à deux hommes, vraisemblablement issus de la belle-famille de Ras. Tout serait parti du fait que la compagne de Ras l’avait insulté devant le reste de la famille. Il lui aurait porté un coup de poing au visage, et la situation aurait dégénéré. Me Louis Rousseau (barreau de Marseille) a fait valoir les situations particulières de Ras, de son fils (casier vierge) et de son frère (invalide cardiaque), pour obtenir que les deux derniers soient remis en liberté sous contrôle judiciaire. Ras Santiago attendra quant à lui la date du procès en détention provisoire. Il était en liberté conditionnelle depuis septembre 2017, après avoir purgé neuf ans de sa peine.