Les réactions au meurtre de samedi à La Seyne
Le meurtre survenu samedi à La Seyne a suscité des réactions de la part d’élus seynois et varois. Extraits.
Le député J.-L. Masson (LR) : « La situation de nos quartiers prioritaires empire »
« Tels de dramatiques symboles, depuis l’installation du Président Macron dans sa villégiature élyséenne varoise, les médias se font l’écho de l’usage mortel de kalachnikov et de règlements de compte mafieux, sur fond de trafic de stupéfiants dans la métropole », écrit le député varois Jean-Louis Masson. Et de poursuivre : « Toulon, La Seyne, Hyères, autant de villes dans lesquelles les maires n’ont pourtant eu de cesse d’alerter l’Etat. En vain, puisque le ministre de l’Intérieur, lors de son dernier passage, a eu l’audace d’écarter sa visite prévue du commissariat central de Toulon (...). Or la situation de nos quartiers prioritaires empire. A cause d’un Etat défaillant, elle peut devenir explosive. La sécurité est la première obligation due aux citoyens. Elle mérite sûrement un pas de côté de quelques kilomètres. (...) Pour être “efficace”, un éventuel déplacement ne devrait pas omettre un détour par le palais de justice et la prison de La Farlède. Autant de compétences régaliennes locales en jachère », estime Jean-Louis Masson.
Le PCF seynois : « Changer de cap en profondeur »
Au nom des élus PCF de La Seyne, Christian Barlo considère que «le sentiment d’insécurité s’accentue » . Il estime que « cette insécurité publique découle de l’insécurité sociale. Les inégalités se creusent et le mal-être social n’a jamais été aussi perceptible » .(…) « Les quartiers les plus sensibles voient se développer des marchés parallèles, la drogue et ses enjeux financiers conduisant au crime ». Christian Barlo affirme d’ailleurs que « la France a besoin de changer de cap, en profondeur, pour que la situation puisse évoluer dans le sens du progrès social, de la fraternité, de la solidarité, de la paix. Il faut aussi un effort budgétaire permettant de faire reculer le chômage et, avec lui, l’insécurité sociale, donc l’insécurité tout court ». Enfin, l’élu PCF évoque un « besoin urgent de services publics modernisés, parmi lesquels une police de proximité plus nombreuse, donc plus présente dans l’espace public ».
Le PS en appelle aux députés varois de la majorité
« Alors qu’Emmanuel Macron est en vacances à Brégançon, des jeunes sont tués à l’arme de guerre quelques kilomètres plus loin », écrit dans un communiqué Thomas Roller, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste varois. Et d’estimer que « le maire de La Seyne, qui a averti deux fois déjà le Premier ministre, fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider les Seynois(es), mais sans appui de l’Etat en personnes et en moyens, il sera impossible d’endiguer la montée de la violence ». Aussi le PS demande-t-il aux députés du Var, qui font partie de la majorité, « de soutenir la demande de Marc Vuillemot et d’alerter eux aussi le Premier ministre de l’urgence de la situation », conclut Thomas Roller.