Olivier Audibert-Troin : « Le problème lié à la métropolisation de la société doit être traitée à la racine »

« On est face à un phénomène de métropolisation du territoire. » Le constat d’Olivier Audibert-Troin. Le président de la Communauté d’agglomération dracénoise (Cad) se pose en spécialiste de la question de la ruralité. Et pour lui, « il va falloir s’attaquer aux racines du problème que soulève cette métropolisation ». « Les métropoles attirent à elles le développement économique, la création d’emploi, mais aussi les services publics. Ces dernières années, on assiste à une accélération de ce phénomène, avec des fermetures dans les zones rurales de ces grandes administrations. C’est sur cela qu’il va falloir se pencher.» L’action de l’État n’est-elle pas efficace ? « Le contrat de ruralité, c’est vrai qu’il existe et est utile. Mais des dispositifs existaient déjà. » Une simple action de com’ ? « Chaque gouvernement y est allé de son plan pour corriger ce phénomène avec force de communication. Le gouvernement actuel passe pour assez peu proche de la ruralité, d’où cette communication encore accrue. Le préfet est donc dans son rôle pour rassurer les villages. Mais ce n’est pas pour autant que le phénomène est enrayé. » Pour Olivier Audibert-Troin, l’un des leviers à activer est bien sûr celui des finances. « Je propose de créer une agence nationale pour la ruralité, sur le modèle de l’Anru [Agence nationale pour la rénovation urbaine]. Celle-ci, destinée aux centres-villes, est dotée de  milliards d’euros par an. » Avec le contrat de ruralité, on est loin du compte ( milliards pour  ans). Et pourtant, selon le président de la Cad, « ce serait nécessaire pour les investissements indispensables de la ruralité. Comme les routes secondaires qui méritent, avant d’y limiter la vitesse, d’être rénovées afin d’être plus sûres...»