Le naturisme comme art de vivre sur l’île du Levant
Miss Levant a été couronnée hier, perpétuant une tradition vieille de 70 ans. Rencontre avec quelques îliens dans leur écrin
Demandez-leur s’ils regrettent leur choix et ils vous rient au nez ! Pour rien au monde, la centaine d’habitants qui vit à l’année dans le domaine d’Héliopolis au Levant, ne reviendrait en arrière. Le naturisme y est la condition du bonheur parce qu’eil tient le tourisme de masse à l’écart. Mais à les écouter, le naturisme n’est pas le plus important. Richard Destatte, ancien enseignant belge devenu le photographe de l’île pendant 50 ans, met en avant le communautarisme. « Avant l’arrivée de l’électricité, c’était guitare, rencontres et discussions tous les soirs dans le village. Cela a un peu changé, mais l’esprit reste. » Ici, tout le monde se salue dans la rue... on se croirait en montagne ! « C’est une façon de se soucier de l’autre », dit Fred Capoulade, ancien de la Marine marchande, qui édite notamment les Cahiers du Levant, des fascicules sur l’histoire du domaine avec l’association Agir Ô Levant. « Sur l’île, on a une autre relation à la nature, reprend Magali (lire cidessous). Entre la prévention incendie et les précautions à prendre pour l’utilisation de l’eau, ici tous ces principes écologiques sont naturels. » La nudité ? Un concept expérimenté par les frères Durville, docteurs de leur état, au début des années 1930. 85 ans après, il en reste quelque chose. Même si les temps ont bien changé.
◗ Le jour de fête que représente l’élection de miss et mister Levant a été endeuillé par un tragique accident (lire en page 14).