Villefranche-sur-Mer : blessée par trois bouledogues
Son petit chien a été tué et elle a dû recevoir douze points de suture après avoir été attaquée et mordue par trois dogues. Erika, 80 ans, vient de déposer plainte
Ils ont déboulé sans coup férir avenue Auguste-Gauthier dans le Domaine de la Colette à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Trois dogues américains musculeux aux mâchoires impressionnantes se sont attaqués à Erika, 80 ans, qui promenait ses deux bichons. Les faits remontent au 25 juin vers 18 h 30, mais le traumatisme reste intact. Par l’intermédiaire de son avocat, Me Olivia Marangoni, la victime vient de déposer plainte auprès du procureur de la République pour « blessures involontaires par agression d’un chien », « mise en danger »et« non-assistance à personne en danger ».
« Tué et dévoré à ses pieds »
« Ma cliente a perdu l’un de ses petits chiens, Gina, qui a été tué et dévoré à ses pieds. Elle-même a chuté avant d’être mordue au crâne. Elle a dû se faire recoudre avec douze points de suture », détaille Me Marangoni. Les trois molosses se sont échappés d’une propriété voisine avant de semer la terreur. Accompagnée d’un ouvrier témoin de l’attaque, Erika explique qu’elle est allée se plaindre au propriétaire des chiens. «Ce monsieur s’est contenté de dire qu’il était désolé que son jardinier avait mal fermé le portail.» Me Olivia Marangoni s’indigne: «Il n’a pas demandé si Erika avait besoin d’aide, n’a pas appelé de secours, il n’a pas proposé de la conduire à l’hôpital, il est rentré chez lui et a refermé son portail. » Erika, qui a perdu ses lunettes lors de l’agression, a appelé un proche qui l’a transportée à l’hôpital Pasteur à Nice. Les médecins ont diagnostiqué un traumatisme crânien doublé d’un traumatisme psychologique. Une expertise judiciaire devra déterminer les préjudices qu’elle a subis. « Son fils a dû venir de Suisse pour assister sa mère dans les actes de la vie courante dans les jours qui ont suivi l’agression », rappelle l’avocat. Plusieurs voisins de la copropriété se plaignent manifestement de ces trois chiens. L’avocat d’Erika pointe une faute du propriétaire des chiens par imprudence et négligence. « Je n’ose imaginer ce qui se serait passé si j’avais été avec ma petite-fille de 2ans» , soupire Erika, qui a décrit l’attaque dans un courrier adressé à l’ensemble des habitants du lotissement. « Comment peut-on garder ces chiens de combat dans un domaine privé où nous sommes censés vivre en sécurité ? », s’interroge l’octogénaire.