Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Tuchel : opération séduction

Toujours souriant, le verbe clair pour lancer ses messages aussi bien en direction des médias que de ses joueurs : l’Allemand doit confirmer sur le terrain

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J’attends avec impatience mon premier match au Parc des Princes, l’atmosphère du stade et des supporters. J’ai entendu beaucoup de choses et maintenant il est temps de commencer ». Pour sa première conférence de presse au centre d’entraîneme­nt du PSG, à la veille de la réception de Caen ce soir (21h), le nouvel entraîneur parisien n’a cessé d’afficher sa «joie» d’être à Paris. Signe de sa volonté de s’intégrer rapidement à son nouvel environnem­ent, Tuchel s’est efforcé de répondre en français aux questions des médias, même s’il terminait parfois ses réponses en anglais pour se montrer plus précis avec l’aide d’un interprète. S’il reste encore perfectibl­e dans la langue de Molière, sa progressio­n depuis sa présentati­on officielle fin mai reste impression­nante. Surtout, la clarté de ses messages tranche avec la communicat­ion hésitante d’Unai Emery, tout comme la touche plus humaine qu’il a amené dans son vestiaire.

Neymar et les cadres séduits

Son premier coup de maître ? Le bizutage arrosé et en chanson devant les caméras présentes à Shenzhen (Chine), sous la pression amicale de ses joueurs en délire, pour fêter le premier titre de son mandat aux dépens de son rival Monaco (victoire 4-0 au Trophée des Champions). Le titre choisi ? Le tube «Happy» de Pharrell Williams. Tout un symbole... Avant cela, l’Allemand (44 ans) s’était déjà montré complice avec ses nouveaux joueurs, tactile, et en mode “positive attitude” tout au long de la tournée asiatique. De quoi adoucir la réputation de ce végétarien considéré comme psychorigi­de, aux exigences tactiques très pointues... et se mettre d’emblée les cadres dans la poche. « Il a apporté beaucoup de choses positives, de la responsabi­lité. Mais toujours en essayant d’être content. J’espère que c’est juste le commenceme­nt », avait salué le capitaine Thiago Silva, la semaine dernière. « C’est un coach qui est joyeux. Après, au niveau des entraîneme­nts, il est exigeant. Il parle souvent avec nous, c’est bien pour la cohésion du groupe », a confirmé le milieu Christophe­r N’Kunku, samedi. Débarqué avec l’étiquette d’entraîneur peu habitué à gérer un vestiaire de stars, l’ancien du Borussia Dortmund a voulu démontrer son savoir-faire en la matière en multiplian­t les signes de confiance envers Neymar, joueur le plus cher de l’histoire qui va devoir partager la lumière cette saison avec le champion du monde français Kylian Mbappé. « C’est totalement clair que c’est mon joueur clé, c’est évident. Il est l’un des meilleurs joueurs du monde. C’est aussi un artiste, un joueur créatif. Pour des joueurs comme ça, c’est plus simple de ne pas leur mettre trop la pression. C’est très important », a-t-il déclaré, tout en dévoilant la manière dont il avait géré son retour sur les terrains samedi dernier, cinq mois

après son dernier match avec Paris. « Il n’arrêtait de me dire “je veux jouer, je veux jouer !”. Alors je lui ai dit “tu peux jouer quelques minutes mais pas sur l’aile, juste en n°9”. Il a joué très libre, il avait besoin de se sentir bien pour son retour sur le terrain. C’était comme une récompense pour lui ».

Les équipes probables

Paris SG : Buffon - Dagba, Marquinhos, Thiago Silva (c), N’Soki - N’Kunku, Diarra, Rabiot - Di Maria, Mbappé (ou Weah), Neymar.

Caen : Samba - Armougom, Genevois, Djiku, Mbengue - Peeters, Oniangué (c), Fajr - Rodelin, Tchokounté, Ninga.

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(Photo AFP) Tuchel, le déjà quasi francophil­e entraîneur du PSG.

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