Plages : les règles dans la bande des 300 mètres
Chaque été, les plages du littoral sont soumises à une série de garde-fous afin d’assurer la sécurité des usagers dans la bande des 300 mètres. Petit rappel du « code de la mer»...
Baigneurs, pilotes de scooters des mers, capitaines de voilier, surfeurs, férus d’engins de vitesse... Chaque été, les usagers de la grande bleue ne boudent pas leur plaisir pour se plonger dans le grand bain des activités nautiques. Lesquelles connaissent une explosion ces dix dernières années. Mais en mer comme sur la terre ferme, la réglementation est stricte. Le plan de balisage du littoral l’illustre parfaitement. Petit rappel des règles.
➨ Quelle est l’utilité des grosses bouées jaunes ?
Elles servent à délimiter la bande des 300 m du rivage. Facilement reconnaissables, de forme sphérique et de même dimension, elles sont mouillées à intervalles réguliers de 200 m environ. « Dans cette zone des 300 m, la vitesse est limitée à 5 noeuds. Les véhicules nautiques à moteur (scooters de mer et jet ski) ont interdiction d’y naviguer », précise Anne Le Vey-Maire, chef du service affaires maritimes et portuaires à la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) du Var.
➨ Les baigneurs peuvent-ils nager dans une zone réservée ?
Le plan de balisage peut délimiter, à l’intérieur de la bande des 300 m, une eone réservée uniquement aux baigneurs (ZRUB). Elle est matérialisée par des petites bouées jaunes reliées entre elles. Dans cette zone, toute autre activité que la baignade est interdite.
➨ Où la circulation des engins à moteur est-elle interdite ?
Dans les zones interdites aux engins à moteur (ZIEM), « les navires et engins équipés d’un moteur (même s’il n’est pas utilisé) n’ont pas le droit de naviguer ni de mouiller », répond la chef de service des affaires maritimes et portuaires. Elle peut se situer au droit des plages. Sur une même plage, la commune peut mettre en place des zones plus ou moins grandes.
➨ Peut-on traverser une zone ? Et laquelle ?
Il existe ce que l’on appelle des chenaux traversiers. « Ce sont des couloirs de transit qui permettent d’accéder de la côte vers le large ou inversement », explique Anne Le Vey-Maire. Ils sont matérialisés par des bouées de formes cylindriques à bâbord (à gauche) et coniques à tribord (à droite). Les navires, embarcations et engins immatriculés motorisés ou à moteur comme les scooters des mers sont autorisés à traverser ces chenaux à partir de la plage et à aller au-delà de la bande des 300 m.
➨ Qui n’est pas autorisé ?
Les annexes non motorisées des navires ainsi que les engins non immatriculés dans le cadre de leur transit pour accéder au rivage n’ont pas le droit d’accéder à ces chenaux. Y sont interdits : le mouillage, la plongée et la baignade.
➨ Quelle conduite de navigation à adopter ?
La navigation doit s’effectuer de manière directe, régulière et continue. On évolue à l’intérieur de la zone mais uniquement en la traversant. La vitesse est limitée à 5 noeuds.
➨Existe-t-il un chenal réservé aux sports nautiques de vitesse ?
Les amateurs de glisse nautique (bouées tractées, ski nautique, parachute ascensionnel) peuvent emprunter des chenaux réservés où la vitesse est supérieure à 5 noeuds.
➨Peut-on mouiller son bateau n’importe où ?
Non. La zone interdite au mouillage (ZIM) permet d’éviter de jeter l’ancre n’importe où notamment dans des zones protégées avec la présence des herbiers de posidonies. Elle est interdite aux navires, aux embarcations et engins immatriculés et non immatriculés, aux annexes de bateaux, et aux navires étrangers.