Var-Matin (La Seyne / Sanary)

BARDOT-HULOT LE TORCHON BRÛLE

Le ministre de la Transition écologique a pris son téléphone hier pour s’expliquer vivement avec Brigitte Bardot après qu’elle a demandé sa tête et son remplaceme­nt par Yannick Jadot

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

Brigitte Bardot a reçu un coup de téléphone du ministre, hier matin. « Il était hystérique. Une horreur. » Nicolas Hulot a rétorqué : « Moi, je n’utilise pas les medias pour épancher mes ulcères ».

Le ministre de la Transition écologique a très modérément goûté l’interview de Brigitte Bardot dans laquelle elle demandait sa tête au président Macron (lire nos éditions de samedi 11 août). Ce qui a donné lieu à une explicatio­n téléphoniq­ue pour le moins électrique entre les deux parties...

« J’ai raccroché »

« J’ai été réveillée ce dimanche 12 août à 10 heures du matin par un coup de téléphone d’un Nicolas Hulot en rage me traitant de lâche, de mielleuse vis-à-vis du président, m’avouant que ses dossiers étaient bloqués par l’Élysée et qu’il ne pouvait rien faire. Que personne d’autre que lui n’avait mis 35 années de sa vie à la protection de la planète et des animaux, ce à quoi j’ai répondu que depuis 46 ans ma vie leur était dévouée. Il a proposé de prouver mon courage en venant avec lui réintrodui­re des ours dans les Pyrénées. Je lui ai rétorqué que j’étais contre la réintroduc­tion d’ours qui allaient se faire flinguer. Et j’ai raccroché ! », a expliqué dans un tweet Brigitte Bardot, hier après-midi, avant de nous détailler l’épisode... « Nous étions en train de prendre le petit déj’. Le téléphone sonne... D’habitude, personne ne m’appelle le dimanche matin. Le plus extraordin­aire c’est que Bernard [d’Ormale, son mari, ndlr] me dit en rigolant ‘‘Tiens ce doit être Nicolas Hulot !’’. Je décroche et j’entends ‘‘Allô c’est Nicolas Hulot ! J’en ai assez. Vous m’avez insulté !, etc. etc’’. Il était hystérique. Je ne pouvais pas en placer une. Une horreur ! », renchérit Brigitte Bardot, en direct de Saint-Tropez, mi-amusée, miconstern­ée.

« Il se ridiculise »

« Vous vous rendez compte, moi qui suis la reine des coups de gueule, il me traite de mielleuse et après il me traite de lâche... Il va pas bien je crois... Il se ridiculise. Bon, il faut dire qu’entre l’article dans vos colonnes, repris dans tous les médias, et l’affaire de Monsanto condamné aux États-Unis qui lui retombe indirectem­ent sur le dos, évidemment il a pété tous les plombs ! C’est dommage... Il n’est pas payé et n’est pas ministre pour insulter Brigitte, mais au contraire pour aller dans le sens de Brigitte », conclut la Tropézienn­e, alors que le cas du jardinier atteint d’un cancer à cause de l’herbicide Roundup au glyphosate a des répercussi­ons dans le monde entier ce week-end...

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(Capture d’écran du tweet de Brigitte Bardot) Entre le ministre et l’icône de la cause animale, le torchon brûle...

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