Var-Matin (La Seyne / Sanary)

NATIONALE  MASCULINE (HYÈRES-TOULON) « La N dans quatre ans »

Nouveau responsabl­e du secteur sportif au sein de l’associatio­n HTV, William Dumas ses plans pour redorer le blason d’un club meurtri, qui repart au plus bas de l’échelle dévoile

- PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME RATHELOT

L’ambition est claire : faire table rase du passé et redorer le blason de Hyères-Toulon en repartant de la base. William Dumas, ancien joueur pro et patron d’un bar-restaurant à Hyères (lire par ailleurs), veut incarner ce renouveau. Figure de proue d’une nouvelle équipe bénévole, il va devenir responsabl­e sportif de l’associatio­n. Le HTV, lui, doit digérer une relégation de quatre divisions et démarrer une nouvelle aventure depuis la Nationale 3. Un « challenge énorme » que William Dumas dévoile enfin, après de longues semaines passées dans l’ombre.

Repartir en N, un coup dur ?

C’est vrai qu’on avait bossé sur un projet en N. On avait des garanties... Quand on a appris, fin juin (!), qu’on ne repartait qu’en N, je me suis posé des questions... Finalement, la N, ça me faisait peur, mais c’est excitant. J’ai attendu de me dévoiler quand j’ai senti que le maire d’Hyères, qui aura un droit de regard total sur ce qu’on fait, croyait en ce que je lui proposais. Il y a une volonté d’avoir des nouvelles têtes, ce que je peux comprendre.

Ça ne vous fait pas peur d’arriver sur un tas de cendres ?

L’ancien meneur, formé au HTV, se réinvestit à fond dans l’associatio­n. Il porte un projet de renouveau, en redémarran­t à la base.

bonne terrine locale avec deux cornichons que bouffer du caviar et ne pas pouvoir payer la note.

Comptez-vous changer l’image du club, écornée par les récentes dettes et la cession des droits sportifs à Paris ? Quitte à changer de nom ? Quelle est l’ambition sportive ?

On veut vite retrouver notre place dans le paysage du basket varois. L’idée, c’est de retrouver la N dans quatre ans. On se donne deux ans par division. La N, ça reste un championna­t compliqué. Et on sera attendus car le HTV, c’est un nom. On ne jouera pas l’Euroligue dans quatre ans, à moins qu’on ait une wild-card, mais les wild-cards, je n’y crois plus trop...

Un retour en pro, vous y songez ?

J’ai une vision à long terme, mais au-dessus de la N, si on n’a pas un président mécène ou un partenaire motivé, c’est compliqué... C’est pour ça que c’est bien de repartir à zéro. Lors de la reprise au gymnase du Golf Hôtel, j’ai vu des mecs fiers. Dans

quelques années, ils ne seront peut-être plus là, mais on se rappellera tous d’où on est partis. Je ne l’oublierai jamais !

Un mot sur les joueurs...

On a créé une équipe jeune, avec un peu d’expérience (lire cidessous), à l’image de ce que je veux : du respect, de la dynamique, de l’envie... Je veux aussi redonner confiance aux supporters. Qu’ils reviennent à la salle. C’est une volonté personnell­e de ma part de rejouer aux Rougières (où l’entrée sera gratuite) parce qu’il fallait repartir à la base, dans un gymnase plein, où on sent la transpirat­ion.

Quels sont les projets en marge des parquets ?

Une des priorités, c’est que le HTV QUI EST-IL ? William Dumas est un enfant du club. Ce Sanaryen a démarré le basket à l’OS Hyères en benjamins. Sous la houlette de Jean-Louis Borg, il est arrivé dans l’équipe pro du tout nouveau HTV en 1992 et y est resté jusqu’en 1999. Sa carrière, au poste de meneur, l’a ensuite mené à Brest et en Suisse notamment. « Mon histoire avec le HTV s’est un peu finie en queue de poisson. Mais elle n’était pas finie. J’avais besoin d’y revenir et d’aider. » Depuis sept ans, il est le patron du Mojito Café, un bar-restaurant sur le port d’Hyères, où joueurs et entraîneur­s avaient leurs habitudes. Il est toujours resté proche du club, dont il a été un partenaire pendant quelques saisons. Son implicatio­n monte donc encore d’un cran.

retrouve sa place sur l’échiquier de la formation. On avait un peu perdu ça car on était obnubilés par la section pro. Dans un futur proche, on sera contents s’il y a trois-quatre gamins du club en équipe première, quel que soit le niveau. Pour ça, il faut réattirer les meilleurs formateurs. Quand on voit le boulot fait par Lorgues ou l’ASPTT Toulon, ça donne envie. Par ailleurs, on veut redonner beaucoup plus de crédit aux bénévoles. Car une asso sans bénévoles, c’est comme une serveuse sans plateau, ça ne sert à rien. Après, il y aura un nouvel organigram­me à mettre en place. Tout sera fait en transparen­ce totale, on n’a rien à cacher.

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(Photos Gui. R., P. Bl. et DR)
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