Les outrages à haute dose coûtent cher
Dans la vie, il y a outrage et outrage. Ceux que deux équipages de policiers ont essuyés étaient de la famille des outrages carabinés. Une dose de cheval que le tribunal de Toulon a sanctionné par une peine conséquente. Un an de prison à exécuter sur le champ. Ceux qui en sont pour leurs frais sont deux hommes, et ans, qui sortaient de boîte de nuit, dimanche au petit matin, dans le quartier du Mourillon à Toulon. Voyant un automobiliste se faire contrôler par des policiers, ils ont cru bon de s’approcher et de s’en mêler. Très vite, tout est parti en vrille – outrage, rébellion.
«C’est exagéré, pas à ce point-là »
Le président du tribunal lit des extraits du florilège. On y parle de « fils de pute »,« d’avaler du sperme »,de« salopes de suceuses ». Du gros vocabulaire. Devant le tribunal, les deux hommes contestent en avoir dit autant. « J’ai voulu filmer l’intervention des policiers, après je suis parti, détaille Youcef B. Oui, j’ai outragé, mais c’est exagéré, pas à ce pointlà. » Au second, Mohamed O. il est aussi reproché un crachat sur un fonctionnaire de police. « Vous avez un casier long comme un jour sans pain. Vous vous prenez pour qui? », s’agace le tribunal. « Sont-ils des bénévoles du service public ? », enfonce l’avocate des policiers, en partie civile. « C’est sur, ce sont des spécialistes de la justice », ironise le parquet qui insiste sur le crachat, « particulièrement humiliant et dégradant ». «Leur comportement mérite sanction mais pas acharnement », a plaidé la défense. Et « les policiers sont des hommes, il se peut qu’ils se soient énervés ». Les réquisitions à douze mois de prison ferme ont été suivies à la lettre. Les policiers ont tous eu une réparation pour leur préjudice moral – de à €.