« Au même point que Toulon »
Laurent Labit, coentraîneur du Racing 92, sait que son équipe est encore en période de rodage, à l’image des Rouge et Noir. Idéal pour un démarrage sur le chapeau des roues ?
Une large victoire (457) sur l’équipe nationale du Brésil en Géorgie où pas moins de 47 joueurs du Racing 92 ont pris part au stage d’avantsaison. Un succès sur l’équipe B d’Argentine (14-7) et, pour finir, une défaite d’un petit point (27-26) face à Perpignan. Tel est le bilan - mitigé - des Franciliens avant d’entrer véritablement dans le dur samedi, à 20 h 45 au stade Mayol. Laurent Labit a dressé un constat sans concession sur cette dernière rencontre, regrettant l’absence d’efficacité - un mal déjà récurrent la saison dernière - et un cruel manque de discipline (12 pénalités et deux cartons jaunes pour la seule première mi-temps contre l’Usap). Le coentraîneur des Ciel et Blanc, après beaucoup de fautes constatées dans les annonces, dans les choix, dans le jeu au pied ou encore dans la cohésion, sait tout le travail qui lui reste encore à faire pour que ses hommes se montrent compétitifs.
Laurent Labit, comment se présente cette rencontre d’ouverture contre Toulon que vous aviez d’ailleurs battu la saison dernière à Mayol ?
On est un peu dans le même cas de figure que les Toulonnais. On a des
nouveaux joueurs, des blessés et des internationaux qui devront être laissés au repos. On connaît bien le contexte. Après on a l’ambition de bien démarrer ce Top .
Préférez-vous débuter loin de vos bases ?
Personnellement, oui. Je préfère commencer à l’extérieur car la pression n’est pas la même. En début de compétition, on n’a pas de garantie. Dans un championnat annoncé
relevé, on se met en danger lors des réceptions. Et par la suite, si ça ne se passe pas bien, dès la troisième journée, on peut connaître une énorme pression.
Toulon a connu de sérieuses difficultés à la maison lors des deux derniers matches amicaux (lourde défaite contre Clermont et échec face à Lyon). En tirez-vous des conclusions ?
Les Toulonnais face à deux formations (l’ASM et le Lou)
déjà quasi complètes ont recherché d’entrée la difficulté avec ce genre d’adversaires. Après, on sait tous très bien que les matches amicaux ne ressemblent en rien à la compétition officielle. Toulon est au même point que nous. Il cherche encore ses marques.
Avec encore un nouveau staff...
En effet, il y a un nouveau staff, de nouveaux joueurs. Les Toulonnais entrent dans une nouvelle dynamique. C’est un nouveau cycle. Comme nous, ils doivent trouver les bons réglages.
Avec un effectif en constant mouvement ?
Comme chez nous avec Carter ou Talles, des joueurs importants se sont arrêtés ou sont partis. Chaque formation fait avec. Est-ce pour autant le bon moment d’affronter les Toulonnais ? Je ne sais vraiment pas.
Après votre échec la saison dernière en finale de la coupe d’Europe, on imagine que votre objectif reste inchangé ? L’Europe était en effet notre objectif majeur la saison dernière et ça le sera encore cette année, au même titre que le championnat. Mais avant d’évoquer de quelconques titres - on sera toujours à temps de voir ça en mai ou juin - on a déjà un défi à relever sur le jeu avec une équipe rajeunie qui devra se montrer disciplinée et efficace en attaque.
La UArena fait désormais partie de votre quotidien ?
En effet. Depuis la saison dernière, on a pris nos marques dans cette salle. On s’y sent vraiment très bien et on entend bien y rester invaincu, cette saison.