Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Maud Geffray dans la chaleur de la nuit

Entre un projet solo et son grand retour avec Scratch Massive, la reine de la pop electroniq­ue délivrera demain soir un DJ set enlevé dans les jardins de la porte d’Italie. Entrée libre

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Mercredi soir, 20 heures et des poussières au crépuscule de l’été. Maud Geffray sort de son studio d’enregistre­ment parisien, sillonne la station de métro Crimée et s’engouffre dans la moiteur du 19e arrondisse­ment. « Allô ? Je suis dispo… » Par le passé, Maud nous a beaucoup fait mal aux orteils. Depuis plus de quinze ans, la moitié du duo electro Scratch Massive enchaîne les mix dans ces vaporeuses soirées qui nous empêchent de dormir. Notamment ce 1er décembre 2007, théâtre d’une « Zoo électro » à l’Omega Live au côté du Rémois Yuksek. Ça ne nous rajeunit pas. Ce samedi soir, la Parisienne (re)pousse le bouton jusqu’en bord de rade. Crie son amour de la nuit dans un DJ set enlevé et mélancoliq­ue. Un shot d’electro – avec glaçon – servi au clair de lune, dans la petite pinède des Jardins suspendus de la porte d’Italie.

« Un son dancefloor assez mélancoliq­ue »

Auparavant, Maud a plein de trucs à faire. « J’ai un track (morceau) à finir avant samedi, car j’aimerais le tester à Toulon, enchaîne-t-elle, d’une voix cristallin­e. C’est un son dancefloor assez mélancoliq­ue. C’est le genre de musique que j’ai envie de faire en ce moment. » Échappée de Scratch Massive, la native de Saint-Nazaire a épaté l’an dernier avec Polaar, son premier album solo sur Pan European Recording. Un disque époustoufl­ant, bercé par des illusions adolescent­es et le froid polaire. C’est ainsi qu’après avoir mis en son un long-métrage tourné dans les années 1990 lors d’une rave du côté de Carnac, la reine de la synthwave, accompagné­e de l’inarrêtabl­e Jamie Harley, s’était rendue tout au nord de la Finlande, en vue de réaliser un documentai­re musical sur des élèves d’une classe de danse folkloriqu­e plongés dans le « Kaamos », cette période hivernale de Laponie plongée dans l’obscurité. « Un projet hors norme, révèle-t-elle. Écrire dans le noir, ou lorsqu’il fait extrêmemen­t froid, ça embarque. Ce sont des sensations assez fortes… » En ouvrant les yeux à la nuit, Maud y a vu le départ du père Noël, la jeunesse lumineuse, festive, insomniaqu­e. Un nouveau souffle. « Ce qui a changé, c’est que je me suis mis à la musique toute seule, relate la

 ?? (Photo DR/Nathalie Hinstin) ?? Maud Geffray avait joué à la Villa Noailles à l’occasion du festival de la mode. « Je fais beaucoup de soirées à Marseille, donc Toulon je trouvais ça bien », explique-t-elle pour Toulon.
(Photo DR/Nathalie Hinstin) Maud Geffray avait joué à la Villa Noailles à l’occasion du festival de la mode. « Je fais beaucoup de soirées à Marseille, donc Toulon je trouvais ça bien », explique-t-elle pour Toulon.

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