FAIT DIVERS La Seyne : stups en stock dans un box
C’est une descente coordonnée que les policiers seynois ont réalisée, jeudi après-midi, dans des immeubles du quartier de la Visitation à La Seyne. Avec pour objectif d’inspecter des parties communes à la recherche de stupéfiants. La quinzaine de policiers et de motards de la CRS était appuyée par une brigade canine. Finalement, c’est devant un box que le « chien stups » a marqué. Une fois ouvert, le garage contenait grammes de résine de cannabis, déjà prédécoupé, trois motos et deux cyclos volés, ainsi qu’un fusil de chasse. Saisie sèche, sans interpellation à la clé. L’enquête se poursuit au commissariat de La Seyne.
«’ai été choqué quand les policiers ont découvert ce pistolet-mitrailleur chez moi ». Poursuivi pour détention illicite d’arme, ce jeune homme de 25 ans a écopé d’une peine de 150 “jours amende” à 10 euros. C’est dans un autre dossier le concernant que les policiers du commissariat de La Seyne étaient intervenus à son domicile en juillet dernier.
Chargeur et cartouches à côté
Fouillant la chambre à coucher, ils étaient tombés nez à nez sur cette arme de poing et un chargeur ! « C’est dans un tiroir d’un meuble de la chambre que l’arme était cachée» , a résumé la présidente du tribunal, Virginie Santoro. « Je précise qu’il y avait également des cartouches. L’arme était renfermée dans une taie d’oreiller. Qu’en dites-vous, Monsieur ? », l’a-t-elle interrogé. « Cette arme n’est pas à moi. Je ne savais pas qu’elle était là. Elle a dû être déposée à mon insu car il y a du passage dans l’appartement » , at-il répondu. « Et qu’avezvous fait pour retrouver celui à qui l’arme pouvait appartenir ? », a relancé la magistrate. «J’ai cherché pendant trois jours mais je n’ai pas réussi à savoir. Auparavant, je vivais à Cambrai, vous savez. Et j’ai justement quitté Cambrai pour changer de fréquentations. »
Six mois de prison réclamés !
« N’empêche que ce pistoletmitrailleur était en état d’être utilisé. C’est une arme qui tire des rafales en automatique ! Cette situation me préoccupe beaucoup », a avoué le représentant du parquet, Eric Moretti, avant de réclamer six mois de prison et un placement sous mandat de dépôt à l’encontre du prévenu. En défense, Me Christophe Hernandez a décortiqué finement le dossier et fait remarquer l’absence de charges tangibles pour incriminer son client. «Cet appartement à La Seyne-sur-Mer, il ne le connaissait pas. Avant, comme il vous l’a dit, il vivait chez sa grand-mère à Cambrai. Dès lors, imaginez sa peur quand il a découvert une arme qu’il abritait sans le savoir ! », a-til plaidé. « Depuis, mon client s’est repris en main. Cet appartement, c’est terminé. Il travaille et veut tourner la page. Loin d’ici ». Le tribunal l’a entendu puisque la peine requise a été très nettement revue à la baisse.