Les conséquences de la prolifération
◗ Jusqu’à piqûres dans le dos. « Que faut-il ? Un cas de dengue ou de chikungunya pour que les responsables sanitaires réagissent ? Personne ne fait rien ? », s’interroge-ton dans la cité des palmiers. À Giens, un habitant a dénombré jusqu’à piqûres dans son dos. Sur les réseaux sociaux, les photos de bras ou de jambes « attaqués » par les moustiques sont légion, dont celle d’un nourrisson portant une vingtaine de boutons sur une seule jambe. « Rien n’y fait. Ni les prises, ni les produits », déplorent des internautes. ◗ Des commerçants impactés. Manger à l’extérieur devient un parcours du combattant une fois la nuit tombée. Des restaurateurs, comme à l’Estive à Hyères ont prévu de mettre à disposition de leur client des produits anti-moustiques (spray, diffuseur insecticide...). Sur le port d’Hyères, Alain Boeuf, président de l’association des commerçants a, lui aussi, tout essayé. « Les bougies, la citronnelle, les diffuseurs... Tout y est passé. Pendant à mn, des nuages de moustiques envahissent le port. Les terrasses sont désertées. Les clients se réfugient à l’intérieur. Il y a forcément un manque à gagner pour nous tous. On sait que Hyères est une zone particulière, avec la mer, les marais salants. Si traitement il y a, il est soit pas efficace, soit insuffisant».
◗ Avis « clients » négatifs. Autre impact : les avis déposés sur les sites de réservations (tels que TripAdvisor, Airbnb...). « Les locataires ont apprécié les lieux mais ils ont émis un avis négatif à cause des moustiques. Un avis qui nous portera préjudice à l’avenir », explique Oliver, un loueur.
Les eaux stagnantes attirent le tigre
Christophe, un habitant du quartier du Val-Fleuri subit des nuées de moustiques. « Et c’est du tigre ! », assure-t-il. Le fameux moustique vecteur de maladies comme le zika, la dengue ou le chikungunya. Contrairement aux moustiques des marais ou des cours d’eau, celui-ci se développe en secteur urbain (eaux croupies, végétaux). « Si vous trouvez un tigre chez vous, son habitat est situé chez vous ou chez les voisins, dans un rayon de m», indique Rémy Thiebaud, conseiller municipal à la santé de Hyères. Et sur les pentes du Faron, dans un environnement plutôt rocheux, Christophe a trouvé la source du problème… « Il s’agit d’une piscine avec de l’eau stagnante située chez une voisine. Actuellement, on ne tient pas mn dehors. » Si cette dernière a été mise en demeure par le service hygiène de la Ville de faire le nécessaire, dès le début de l’été, la situation perdure. Sans moyen d’intervention.