Avec Namasté, Aurélie Guarino a rencontré la lumière
Cette dessinatrice toulonnaise de 34 ans a été remarquée sur son blog par un éditeur, avant de donner vie aux personnages d’une BD jeunesse. À Solliès-Ville, elle nous raconte ses projets
Aurélie Guarino est aussi pétillante que Mina, l’héroïne qu’elle dessine, le mauvais caractère en moins. À 34 ans, cette Toulonnaise d’origine, qui a grandi à Six-Fours, est, pour la deuxième année, l’invitée du festival de BD de Solliès-Ville, après Angoulême. Comme dans Namasté, sa série jeunesse dans laquelle on part à la recherche de Mina, une petite Française perdue au pays des Maharajas, Aurélie Guarino n’est déjà plus là où on l’attend. Elle sera dessinatrice et aussi coloriste dans une prochaine série. « J’ai enlevé les petites roues (du vélo) », lance-t-elle modestement, en riant. Il semblerait surtout que le vélo passe tout seul les vitesses pour celle qui avoue une attirance « vraiment innée pour le dessin. Cela a toujours fait partie de moi, a toujours été un réflexe, presque un besoin. J’ai toujours dessiné depuis toute petite ». Cela, dans une famille qui ne baigne pas dans la BD, avec une mère comptable et un père à l’Afpa (Agence pour la formation professionnelle des adultes), mais avec un grand-père designer.
Graphiste à la mission locale de La Seyne
Un BTS et une école plus tard à La Grande Tourrache, elle devient graphiste pour la mission locale de La Seyne. Ce qu’elle est toujours à temps partiel. « Cela permet d’avoir un statut de salarié, car la BD, ce n’est pas lucratif », précise-t-elle au passage. C’est en 2015 que la maison d’édition française Sarbacane la repère sur son blog. « Ils sont tombés miraculeusement sur mon site, qui n’est pas référencé. » Des éditeurs, qui recherchent encore de nouveau talents, cela mérite d’être salué. Mais contrairement à elle, on a du mal à croire seulement à la chance, quand ils flashent sur ses dessins. « Ils m’ont donné ma chance, alors que je n’avais jamais fait de BD avant », estime-telle. Trois tomes plus tard, dont le dernier sorti en février et un quatrième tout juste fini, la BD a assurément pris le dessus « au niveau du temps – c’est très chronophage – et parce que cela commence à devenir mon activité principale, à tous les niveaux, depuis que j’ai signé avec un nouvel éditeur ».