«Hanouna, c’est du sérieux»
Sous les couleurs de l’OM, il a inscrit la bagatelle de 100 buts. Aujourd’hui entraîneur adjoint de l’Athlético Marseille, Mamadou Niang nous parle de l’adversaire de l’Étoile Fréjus/Saint-Raphaël
Pour échanger avec lui, il a fallu patienter un peu. D’abord parce que l’ancien attaquant de l’OM se fait, comme il le dit, plutôt « rare dans les médias », mais aussi parce qu’entre son diplôme d’entraîneur qu’il prépare et l’Athlético Marseille dont il est aujourd’hui l’entraîneur adjoint, Mamadou Niang est du genre occupé. Mais celui qui assure « prendre son temps » pour progresser dans son nouveau métier l’a finalement pris pour nous parler de l’adversaire désigné de l’Étoile Fréjus/Saint-Raphaël pour cette troisième journée de National 2. Un rival pour l’accession en National, dans lequel le club des quartiers nord de Marseille, alors baptisé Consolat, évoluait la saison dernière, avant qu’un certain Cyril Hanouna ne vienne participer au projet.
Mamadou, un certain Cyril Hanouna vient d’investir dans l’Athlético. Il était d’ailleurs présent lors de la deuxième journée. C’est un sacré coup de projecteur et tout le monde ne parle que de vous…
Mais c’est vous qui en parlez. Ça fait un moment que Cyril s’est rapproché de nous. On était déjà en contact la saison dernière et quand le club est descendu, il ne nous a pas lâchés. Son arrivée ici, c’est quelque chose de sérieux, de réfléchi.
Il n’empêche qu’avec Cyril Hanouna au capital du club, Souleymane Diawara dans l’organigramme, vous sur le banc de touche ou encore David Gigliotti sur le terrain, votre équipe est forcément un peu plus dans la lumière que la moyenne des pensionnaires de ce National dans lequel vous évoluez. Ce championnat n’est pas un peu obscur pour de tels noms ?
À la base, nous étions en National, mais nous sommes descendus. Souley et moi étions tristes pour les joueurs et pour le personnel du club, alors on a décidé de continuer sur ce projet, de ne pas abandonner.
Il est pourtant très difficile de remonter, puisque seule une équipe de National est promue en fin de saison…
Oui, c’est plus dur de remonter que de descendre… Dans ce championnat, les faux pas coûtent très cher.
Depuis la reprise, le club que vous affrontez ce week-end n’en a fait aucun. C’est un sérieux rival pour la montée, ce club de l’Étoile Fréjus/Saint-Raphaël ?
Toutes les équipes se valent et chaque week-end, ça sera difficile. Pour ce qui est de l’Étoile, on les avait joués l’an dernier en amical de présaison, on les connaît.
Et depuis vous avez récupéré un certain Neupoc Mendy. Il vous a glissé quelques tuyaux pour ce week-end ?
Vous savez, l’entraîneur (Nicolas Usaï, Ndlr) connaît l’équipe qu’il affronte. Il est conscient des qualités de l’adversaire.
Ce métier d’entraîneur, vous l’envisagez comment ?
Chaque chose en son temps. Pour le moment, je suis adjoint et je passe mes diplômes. Comme toujours dans ma vie, je prends mon temps, pour moi c’est une philosophie. Je pars en bas de l’échelle.
Comme un certain Thierry Henry qui devrait prendre le banc de Bordeaux. Qu’en pensez-vous ?
C’est une bonne nouvelle pour Bordeaux. Lui aussi a pris son temps, il a fait ses gammes, comme Zidane avant lui, d’ailleurs.
À l’intersaison, il était question de vous revoir chausser les crampons. Vous avez finalement renoncé ou s’agissait-il d’une simple rumeur ?
C’était une rumeur. Et comme je ne m’exprime pas beaucoup dans les médias, j’ai laissé courir.
Cette intersaison a aussi été celle de grands changements pour votre club qui a un nouveau nom et un nouveau président. Quelles sont vos ambitions ? Vous souhaitez devenir le Red Star marseillais ?
On va se créer notre propre identité, notre propre histoire.
Vous imaginez des matches en Ligue contre l’OM ?
Non, on n’ira pas jusque-là. Sur le long terme, on espère atteindre la Ligue . On voit que des clubs comme Strasbourg ou Amiens ont enchaîné les montées successives, ou encore, quand on regarde Nîmes, on se dit que rien n’est impossible dans la vie.
Ce qui semble impossible, c’est la capacité de l’OM à recruter ce fameux « grand attaquant » que tous les supporters phocéens attendent. Vous qui avez été un des grands buteurs de l’histoire de l’OM, que pensez-vous de cette situation et des échecs successifs, comme sur le dossier Balotelli ?
Pour être honnête, rien du tout ! Je me concentre sur l’Athlético. Je peux juste vous dire qu’un mercato, c’est compliqué.
Pour le moment, je suis adjoint et je passe mes diplômes. Comme toujours dans ma vie, je prends mon temps, pour moi c’est une philosophie. Je pars en bas de l’échelle.”
Ça fait un moment que Cyril s’est rapproché de nous. On était déjà en contact la saison dernière et quand le club est descendu, il ne nous a pas lâchés.”