Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les techniques de

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comme pour ses collègues de la vieille génération, c’était quand même mieux avant. « Aujourd’hui, constate-t-il un peu amer, il faut déjà attendre d’avoir 18 ans pour se lancer, puis passer une formation à l’IPFM de La Seyne… » Lui est fier d’avoir « appris sur le tas » .Et regrette que « L’autre problème, avec la nouvelle génération, enchaîne-t-il, c’est qu’ils ne maîtrisent pas nos techniques ancestrale­s, comme la pêche à la batude ou au gangui. » Pourtant, à l’instar de la palangre (qui consiste à dérouler une ligne sur laquelle sont fixés des cordages se terminant par un hameçon), ces techniques « permettent de maintenir la diversité en ne piochant pas toujours dans les mêmes ressources. »

La chasse aux « pêcheurs d’opérette »

Comme le souligne de son côté Jean-Michel Cei, « nous, les pêcheurs profession­nels, nous faisons tout depuis des siècles pour préserver notre environnem­ent ». Une manière policée de fustiger ceux que Pepito désigne comme « des pêcheurs d’opérette ». Ce sont « ces braconnier­s de la plaisance qui passent leur temps à pêcher et tout revendre alors qu’ils n’ont pas besoin de ça pour vivre. » Dur, dur, de se battre aujourd’hui contre le « diktat » de la plaisance qui règne aussi bien dans le Var que dans les Alpes-Maritimes. Premier prud’homme à Cannes, Franck Dubbiosi, 53 ans, est confronté «tous les jours ou presque aux dégâts causés par les plaisancie­rs ». «Ils ne respectent rien, abîment nos filets et font n’importe quoi en mer », dit-il sans détour. Selon Pepito, l’avènement d’Internet n’est pas complèteme­nt étranger à ces pratiques néfastes. « Certains sites nous font du mal, assure le prud’homme de Giens. Avant, le pêcheur ne donnait une info – à moitié vraie – que lorsqu’il était sur son lit de mort. Alors qu’aujourd’hui, poursuit-il, la presse spécialisé­e donne toutes les combines pour faire du buzz à tout prix. Si bien qu’en cinq ans, le denti a disparu. » Pour lui « la mer n’a plus de secret » et ça a tendance à l’énerver profondéme­nt. « Les plaisancie­rs sont devenus plus fort que nous », dit-il, désormais posé devant un verre de Perrier menthe.

Sensibilis­er les consommate­urs

La mer n’a malheureus­ement plus de secret ”

Pour Élisabeth Tempier, qui a longtemps étudié la question, après

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