Le naufrage des Varois
De mémoire d’aficionado, il n’y avait jamais eu, du moins sur les longues distances propres au jeu provençal, de deuxième acte vierge de toute présence varoise. Autrement dit, qu’aucune équipe, qualifiée par le biais de la ligue ou du département, ne parvienne à négocier la phase préliminaire constitue une première dont la délégation pilotée par Viviane Noble, François Lorillo et Daniel Cambe se serait bien passée. Certes, la configuration du site ou l’interprétation du règlement, jugée un tantinet laxiste par certains, constituent autant de circonstances atténuantes susceptibles d’entrer en
ligne de compte. Néanmoins, on attendait mieux de la part des Hyérois, des Pugétois et des Gardéens à Montauban . Nicolas Khemissi et Hervé Bouricha ont été les premiers
à quitter la scène, vendredi en fin de matinée, victimes du sursaut d’orgueil des favoris haut-garonnais emmenés par une vieille connaissance du « mundillo » varois : Gilles Assigal. Tandis que Jean-Christophe Lassagne et Smaïn Ferhat ne faisaient que passer, Yoann Provins et Anthony Llorens, appelés à disputer le barrage, portaient sur leurs épaules les tout derniers espoirs de sortie de poule. En vain (6-11). Ironie cruelle du destin, l’ultime mène se solda par six trous consécutifs, ni Provins ni Llorens ne parvenant à ajuster la cible correspondant à l’appoint inaugural adverse. Comme s’il était écrit que deux mois seulement après les moments magiques vécus à Pierrefeu, les sessions entre quinze et vingt mètres se suivraient sans se ressembler...