JOURNÉE, NICE - DIJON) Mines sombres...
Longtemps dominateurs, les Niçois ont pourtant quitté l’Allianz Riviera la tête basse, corrigés par Dijon 4-0. L’OGCN de Patrick Viera n’a toujours pas gagné après trois journées
NICE - DIJON : -
À Nice (Allianz Riviera), Dijon bat Nice 4 à 0 (0-0). Arbitre : W. Delajod. Buts : Aguerd (67), Haddadi (83), Keita (86, 90+3). Avertissements : Saint-Maximin (54), Le Bihan (88) à Nice ; Aguerd (6), Lautoa (38) à Dijon.
NICE : Cardinale - Herelle, Dante (cap.), Boscagli - Tameze, Danilo, Lees-Melou (Makengo, 72) - Cyprien, Maolida (Diaby, 80), Saint-Maximin, Srarfi (Le Bihan, 71). Entraîneur : Patrick Vieira. DIJON : Rúnarsson - Rosier, Aguerd, Lautoa, Haddadi - Amalfitano (Keita, 66), Abeid (Marie, 90+1), Loiodice, Sliti, Sammaritano (Jeannot, 79) - Tavares (cap.). Entraîneur: Olivier Dall’Oglio.
Que les débuts en Ligue 1 sont compliqués pour Patrick Vieira. Pour son retour en France, l’ex-entraîneur du New York City FC n’a toujours pas goûté à la victoire. Et en deux rencontres à domicile (contre Reims et Dijon), son équipe n’a pas marqué le moindre but. Contre Dijon, à l’image de Maolida ou de Lees-Melou, elle s’est montrée très fébrile devant les cages adverses. Mais bien pire, elle a surtout baissé les bras dès le premier but encaissé (67e). La crise couve déjà sur la Côte d’Azur. C’est tout le contraire en Bourgogne. La formation d’Olivier D’all’Oglio, très joueuse, mais aussi solidaire et capable de faire le
dos rond dans les moments délicats, a détruit mentalement son adversaire. Et l’on a découvert une jolie pépite en la personne du virevoltant Jules Keita, 20 ans, auteur d’un doublé et d’une passe décisive après son entrée en jeu dans la dernière demiheure.
Maladresse devant le but
La rencontre débutait sur un bon rythme. Les deux formations, à connotation offensive, cherchaient à aller de l’avant. À ce jeu de tentative de déstabilisation adverse, les Niçois étaient les premiers à l’oeuvre. Saint-Maximin, recentré et aux prises de balle toujours aussi déroutantes, débordait et centrait pour Maolida, dont l’intelligente remise de la tête était dégagée par Lautoa (9e). La réplique bourguignonne survenait également à la suite d’un centre en retrait. La reprise de Sliti était détournée en corner par Tameze (14e). Progressivement cependant, les hommes de Vieira prenaient le dessus. Mais, comme face à Reims lors de la première journée, l’incapacité chronique à cadrer une frappe allait être radicale. À la suite d’un centre en retrait de Maolida, Lees-Melou, seul à six mètres, déchirait complètement sa reprise (33e). Puis une tête de Maolida à la suite d’un centre de Boscagli passait encore à côté (38e). Alors, comme souvent, un contre adverse peut être assassin. Et à la toute dernière minute avant la pause, une tête du petit Sammaritano obligeait ainsi Cardinale à une belle parade (45e). Cela constituait la seule tentative cadrée de la première mi-temps. Mais les Aiglons semblaient revenir de la pause avec un surplus de motivation. Tameze cadrait un premier essai (47e). Une tête de Maolida tapait ensuite la base du poteau droit de Runarsson (52e). Nice poussait. Lees-Melou (56e, 63e) et Dante (59e) s’essayaient encore. Sans réussite.
Keita étincelant
La sanction tombait imparablement. Le coup franc, généreusement accordé par M. Delajod pour une faute sur l’excellent entrant Keita, enfantait une combinaison dijonnaise au cours de laquelle le Marocain Aguerd reprenait victorieusement un centre de Loiodice (0-1, 67e). Nice lâchait alors. Et successivement, Haddadi, servi par Keita, (2-0, 83e), puis Keita, par deux fois dans une défense absente (3-0, 86e, 4-0, 90e+3), détruisaient une équipe de Nice en perdition... Il y a déjà urgence.